La Riposte - mars/avril 2009

Dans son N°45 de mars-avril
2009, la revue La Riposte (de l’association
du même nom) publie
en p.14 ce compte-rendu d’une réunion publique sur l’Union Européenne :

Le 14 février dernier, le groupe
parisien de l’Association des travailleurs
espérantistes (SAT Amikaro)
a invité Greg Oxley, de La Riposte,
à venir défendre les idées du
marxisme sur l’Union Européenne.
Une quinzaine de personnes ont
assisté à cette réunion.

Dans son introduction, Greg Oxley
a dénoncé la faillite du capitalisme
européen et souligné le caractère
réactionnaire de l’UE. La crise
économique mondiale aggrave la
régression sociale qui s’abat sur
la majorité de la population européenne.
Il n’y a pas d’issue sur la
base du capitalisme. Sur l’idée de
« rompre avec l’Union Européenne », Greg a expliqué : oui, à condition
qu’il s’agisse d’une rupture révolutionnaire,
d’une rupture avec
le capitaliste. A l’inverse, l’idée
de « sortir de l’UE » sur des bases
capitalistes, au nom de la « souveraineté
nationale » n’a absolument
aucun contenu progressiste. Une
France capitaliste coupée de l’UE
ne ferait pas avancer d’un iota les
conditions de vie et de travail de la
masse de la population française.

Greg a dénoncé l’hypocrisie des
capitalistes et gouvernements nationaux,
qui prennent l’UE comme excuse
pour appliquer, dans leur pays,
la politique réactionnaire avec laquelle
tous les dirigeants européens
sont d’accord : " Sarkozy et ses amis
vont à Bruxelles. Ils s’y entendent
avec les réactionnaires allemands,
britanniques, italiens et espagnols
pour organiser la régression sociale,
à l’échelle européenne. Puis, lorsqu’ils
reviennent en France, ils disent aux
travailleurs français : « Nous sommes
vraiment navrés, mais c’est l’Europe
qui nous impose ces attaques contre
vos droits et vos acquis sociaux.
Nous n’y sommes pour rien ! ».
"

La discussion, très animée, a roulé sur
toutes sortes de sujets : l’Union Européenne,
bien sûr, mais aussi la grève
du 29 janvier et ses suites, les grèves
générales aux Antilles, la question de
l’Etat et du pouvoir sous le socialisme,
etc. Après la réunion, les discussions
se sont poursuivies autour d’un café.
Nous tenons à remercier chaleureusement
les membres de SAT Amikaro
pour leur invitation et l’excellent accueil
qu’ils nous ont réservé.

A noter, dans le même numéro apparaît en p. 11 un article sur la politique de reconstruction urbaine à Séoul, par Paz, dont l’original en espéranto paraît dans le numéro de mars-avril de Sennaciulo.