Pétition "pour la liberté de vivre en français"

Publié le dimanche 4 août 2002 par admin_sat , mis a jour le vendredi 6 août 2004

Fondateur et directeur de "VOX Latina", premier journal du monde latin et de la Francophonie, Alfred Mignot appelle les Francophones et amis de la langue française à signer une pétition francophone, européenne et internationale sur : www.voxlatina.com/.
Il s’agit d’une protestation contre la décision de la Commission européenne. Celle-ci veut contraindre la France à changer une loi qui exige l’utilisation du français pour l’étiquetage de produits alimentaires vendus sur son territoire.

La Commission menace maintenant la France de poursuites devant la cour européenne de justice et, par suite, de condamnation.

Il est maintenant clair que, sous l’impulsion du président de la Commission européenne Romano Prodi, servile aux intérêts des États-Unis, ceci n’est qu’une étape d’un processus d’anglicisation et de satellisation de l’Europe sous le prétexte fallacieux, non prouvé, mensonger et foncièrement malhonnête que tout le monde comprend l’anglais. Il est certes plus facile de tromper les masses qui ne comprennent pas, comprennent à peine ou péniblement, ou même comprennent une langue de travers. Un pas dans la même direction est l’obligation pour les pays de l’Est candidats à l’Union européenne, à ne présenter leurs documents qu’en anglais.

En France ou dans n’importe quel autre pays d’Europe ou du monde, il serait tout aussi intolérable que les hommes n’auraient pas le droit élémentaire de savoir sans erreur ce qu’ils achètent, principalement, mais pas seulement, lorsqu’il s’agit de produits alimentaires. Ça concerne aussi la sécurité, la garantie, les consignes d’utilisation et de fonctionnement d’appareils, de machines, d’objets, de services, les consignes et règlements au sein des entreprises nationales et multinationales, etc..

Veuillez diffuser cette pétition dans le monde entier pour que surgisse dans tous les pays une même exigence de liberté pour leurs langues.
Il suffit d’envoyer tout simplement à mailto:VIVREenFRANCAIS@voxlatina.com la confirmation de soutien à la pétition "POR LA LIBERECO VIVI EN LA FRANCA" avec au moins votre nom, votre ville, votre pays, sans quoi votre signature ne sera pas valide (des exemples peuvent être vus sur : www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1499). Des indications
supplémentaires sont facultatives.

Par courrier postal : VOX Latina, 42, avenue Montaigne, FR-75008 Paris.
Pour les usagers de l’espéranto qui ne comprennent pas le français, ce texte-ci suffit à l’utilisation (vous pouvez ajouter d’autres commentaires en deux langues) :



Mi subskribas la internacian peticion "POR LA LIBERECO VIVI EN LA FRANCA".
Je signe la pétition internationale "POUR LA LIBERTÉ DE VIVRE EN FRANÇAIS".
Nom / Nomo :
Lieu / Loko :
Pays / Lando :



L’apparition dans le monde entier de telles initiatives est souhaitable selon ce principe : j’ai le droit de m’informer, de savoir, de comprendre, dans la langue que je comprends le mieux ou que je peux le mieux apprendre sans un grand sacrifice de temps, d’argent et d’efforts. Chacun de nous peut déjà s’habituer chacun au boycott de produits qui privilégient l’anglais [1] ou qui rejettent une information honnête : celle que tout citoyen comprend clairement. Les peuples doivent se soutenir réciproquement contre cet agissement perfide (un de plus) de la Commission européenne.

Il est à noter que, dans un article publié dans le quotidien "Le Figaro" (22 juin 2002), M. Hervé Lavenir de Buffon a cité un sénateur étasunien qui lui a dit : "Il y a 6000 langues dans le monde, 5999 de trop, l’anglais suffira". Ceci reflète en fait l’avis d’une grande partie des décideurs des États-Unis (non point du peuple) et la volonté de faire de l’anglais non point la langue internationale mais une langue d’asservissement (v. "La mise en place des monopoles du savoir, Charles Durand, éd. L’Harmattan, Paris). L’auteur de l’article a ajouté qu’il a reçu un rapport de la CIA, de l’année 1997, selon lequel elle laissait cinq ans aux États-Unis pour imposer leur langue : "Sinon, les réactions qui se développent dans le monde rendront l’affaire impossible."
Eh bien, le temps est venu de rendre l’affaire impossible !
Réagissons rapidement, avec vigueur, massivement. Bienvenues seront aussi des signatures de pays anglophones, de natifs anglophones et d’anglophiles.
Contraindre des non anglophones à parler l’anglais (ce qui est le but final à peine voilé), c’est comme les rendre muets, c’est anéantir leur droit de s’exprimer, de s’informer, de comprendre et de contrôler le fonctionnement des institutions nationales et internationales. La démocratie est en jeu.
Le problème n’est pas que culturel. Il est économique, social et politique. Il concerne les citoyens de tous les pays, les syndicats, les associations de défense des consommateurs et d’innombrables organisations.

Nous ne sommes pas seuls. L’association "Le Droit de comprendre" coordonne avec d’autres l’élaboration d’un "Statut des langues au sein de l’Union européenne" qu’ont signé non seulement des associations de défense de la langue française, mais aussi, entre autres, l’"Universala Esperanto-Asocio" et "Espéranto France". Des actions contre l’obligation systématique d’utilisation de l’anglais se préparent aussi dans l’aviation. D’ailleurs, le vice-président de l’Association Francophone des Professionnels de l’Aéronautique et responsable du journal "Courrier Sud" http://courriersud.free.fr/index.htm, copilote d’Airbus A-320, a commencé à apprendre l’espéranto, une langue qu’avaient déjà recommandé des pionniers de l’aviation tels que, entre autres, Ernest Archdeacon et Henri Farman.