Main basse sur l’Europe

Publié le dimanche 13 octobre 2002 par admin_sat , mis a jour le vendredi 6 août 2004

Non seulement dans des entreprises et des organisations, mais aussi dans des institutions gouvernementales (Canada), internationales ou européennes, le recrutement de personnel parlant l’anglais se fait de plus en plus fréquemment par des annonces exigeant que les candidats soient des natifs anglophones : "English mother tongue", "English native speaker", "English mother tongue or equivalent"... Cette préférence à des Anglo-Saxons par rapport à des personnes qui ont même une excellente maîtrise de l’anglais comme langue étrangère, parfois même pour des postes-clés, soulève une inquiétude grandissante et suscite des réactions toujours plus nombreuses.

Bien placée pour savoir ce qui se passe réellement, Mme Anna Maria Campogrande, traductrice fonctionnaire de la Commission Européenne, déclare ouvertement que "l’Europe fait l’objet d’une stratégie d’encerclement linguistique et culturel mise en place, depuis des décennies, à des fins essentiellement économiques et commerciales, où rien n’a été négligé."
En mai dernier, le professeur Renato Corsetti, président de l’Association Universelle d’Espéranto (UEA), a pour sa part déposé une plainte officielle auprès du médiateur européen Jacob Söderman contre la Commission européenne pour discrimination linguistique.
Une pétition contre la discrimination linguistique sera lancée en Europe et hors de l’Europe le 26 septembre à l’occasion de la Journée européenne des Langues sur le site http://www.lingvo.org/eo/petskribo