Les multinationales

Publié le jeudi 3 janvier 2002 , mis a jour le vendredi 5 octobre 2007

Les multinationales exploitent déjà l’inégalité des salaires et des conditions de vie entre les différents pays :

 par la construction d’usines dans divers pays,

 par le transfert de la production vers les pays où le coût de la main-d’oeuvre est le plus bas,

 par la fermeture d’usines dans les pays où les travailleurs sont organisés et peuvent revendiquer de meilleurs salaires et conditions de travail.

Pour faire face à ces tactiques, les syndicats s’emploient à étendre leurs propres organisations internationales.
L’organisation à l’échelle internationale est une tâche immense.
Les industries et les syndicats se sont développés de manières dissemblables dans les divers pays.
Les différences doivent être comprises et coordonnées.

La somme des différences entre les pays :

 à propos des méthodes de travail des mêmes industries,
 à propos de l’organisation des syndicats,
 à propos des bases à partir desquelles sont fixés les salaires,

tout ceci provoque des heures de discussions confuses.

La plus grande difficulté réside dans la barrière des langues qui est à l’origine d’innombrables malentendus.
N’attendez pas que la solution vienne d’elle-même !

Le mur des langues, cet anachronisme...

QUI n’a jamais ressenti la nécessité d’une langue commune lors d’un voyage, d’une conférence, ou de la simple rencontre d’un "étranger" ?

QUI n’a jamais éprouvé ce sentiment d’impuissance et de frustration devant l’impossibilité de comprendre, de se faire comprendre, d’établir un dialogue ?

QUI pourrait nier l’anachronisme de cette situation à une époque où les contacts internationaux se multiplient, où les progrès techniques effacent les distances, où les travailleurs côtoient quotidiennement des camarades "étrangers" sur leur lieu de travail ?

Lorsque vous êtes délégué à une conférence internationale, vous pouvez vous asseoir et écouter les traductions des interventions des autres délégués. C’est facile. Mais lorsqu’il s’agit de se réunir en comité, pour discuter sur des détails et pour établir une importante proposition, que se passe-t-il alors ?... Des innombrables malentendus, des interruptions, des petites disputes qui résultent le plus souvent des difficultés de compréhension linguistique.

Le seul moyen d’éliminer cet obstacle se trouve dans la maîtrise de l’espéranto, la Langue Internationale, par tous les délégués, chacun pouvant ainsi faire connaître directement ses idées à tous ses camarades, y compris lors des pauses.

Ce principe fonctionne de manière satisfaisante, sans frais ni retards, dans diverses organisations dont l’Association Mondiale Anationale (SAT, fondée à Prague en 1921) qui a des adhérents dans une cinquantaine de pays.

La Langue Internationale ne se répandra pas par une décision des appareils d’État, mais par une volonté des citoyens de mettre fin aux barrières linguistiques qui les séparent. C’est maintenant qu’il faut l’apprendre, afin d’être en mesure de s’opposer à des tactiques qui conduisent vers une déshumanisation du monde.
Sur plus de 6000 langues existant dans le monde, seul celles des grandes puissances sont utilisées internationalement.

Certaines se sont répandues par des conquêtes militaires, et non en raison de qualités linguistiques.
Les pays en voie de développement souffrent aussi de la suprématie linguistique de leurs maîtres précédents.
Le principe tant proclamé d’égalité des chances est ainsi bafoué. C’est anti-démocratique, inefficace et coûteux.

Démocratique et pratique

L’espéranto est aujourd’hui une langue vivante dont la valeur est confirmée par plus de 110 ans d’histoire.
Il a des locuteurs dans le monde entier et une littérature telle que bien des petites nations pourraient en être fières.

Son introduction comme première langue étrangère dans toutes les écoles du monde offre le moyen de résoudre les problèmes de communication linguistique en moins de temps et à moindres frais qu’avec tous les palliatifs utilisés jusqu’à présent. Il est enseigné jusqu’à présent dans des établissements d’enseignement supérieur, secondaire et primaire de quelques dizaines de pays. Des expériences scolaires réalisées dans divers pays, dont la Grande-Bretagne et les États-Unis, ont montré que la voie la plus rapide pour apprendre une langue étrangère, y compris l’anglais, passe par l’apprentissage de l’espéranto comme première langue.

Pourquoi l’espéranto ?

 Parce que c’est une langue anationale (non nationale) qui, de ce fait, n’est pas liée à une seule façon de voir le monde, à une pensée unique,

 parce qu’il n’est lié à aucune forme de colonialisme,

 parce qu’il ne favorise aucune suprématie,

 parce qu’il ne se divise pas en dialectes locaux ou nationaux,

 parce que sa plus grande facilité le met à la porté de toute personne qui ne dispose pas du temps, de l’argent et de la possibilité de voyager nécessaires pour posséder même une seule langue étrangère en plus de la sienne, et encore moins pour en maîtriser plusieurs,
parce que son adoption comme langue commune évite d’abandonner un privilège démesuré à un pays ou groupe de pays. Le choix de l’anglais contraindrait plus de 92% de la population mondiale à apprendre une langue difficile. Il donnerait un privilège de fait aux pays anglophones et aiderait à imposer la culture et la manière de voir américano-anglaise au monde entier.,
parce qu’il permet l’application du principe d’égalité "en dignité et en droits" "proclamé par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ainsi que d’égalité des chances comme prévention au risque de fracture linguistique et culturelle,
parce que l’étude de plusieurs langues nationales est un luxe réservé aux privilégiés du savoir, aux intellectuels et aux spécialistes. Dans ce domaine, comme dans les autres, tout citoyen appelé à s’exprimer dans un environnement multilingue doit être en mesure de le faire sans le secours d’interprètes patentés.
A l’heure de la mondialisation, toute personne ou organisation qui agit en faveur d’un monde à visage humain se doit de découvrir, de faire découvrir et de soutenir l’espéranto, la solution démocratique et pratique du problème de communication linguistique mondiale.

Comment le découvrir ?

Il existe de nombreuses associations qui participent à sa diffusion. Ses usagers se regroupent naturellement suivant l’utilisation qu’ils veulent en faire, par affinités professionnelles, sociales, syndicales, par activités de loisirs et autres.

Mouvement à vocation émancipatrice, SAT (Sennacieca Asocio Tutmonda : Association Mondiale Anationale) se donne pour but de mettre l’espéranto au service des causes sociales et humaines ; de faciliter les relations entre ses membres et de développer ainsi le sens d’une solidarité au delà des frontières, des nationalités et des races ; de permettre à ses adhérents, en se plaçant sur le terrain culturel et éducatif, de connaître et de comparer les thèses en présence pour l’établissement d’une société à visage humain ; de développer à l’échelle mondiale un échange direct d’idées et d’informations et de permettre ainsi à chaque citoyen de choisir lui-même la voie qu’il croit la plus juste ou la plus pratique pour son émancipation. La langue de travail de SAT est l’espéranto.

Parmi ses adhérents les plus prestigieux, SAT a compté Franz Jonas, qui devint maire de Vienne puis président de la République d’Autriche. Albert Einstein fut président d’honneur de son congrès de 1923 à Cassel.
Le rôle de diffusion de l’espéranto et d’ouverture de l’accès à SAT aux personnes pour lesquelles ces objectifs sont primordiaux incombe, dans les pays de langue française, à SAT-Amikaro (l’Amicale de SAT).

Son importante activité dans l’information, la documentation, l’édition de matériel d’étude (manuels et dictionnaires), l’enseignement de la Langue Internationale, contribue fortement au renouveau de l’espéranto.

Internet est aujourd’hui un autre facteur important de ce renouveau. Même la diffusion de l’anglais y contribue d’une certaine manière, en permettant à des personnes qui l’ont étudié de comparer et de découvrir qu’elles s’expriment mieux en espéranto en moins de temps d’étude, à moindres frais et avec moins d’efforts.

Contact :

SAT-Amikaro, 67, avenue Gambetta, 75020 Paris

Tél. : 01 47 97 87 05. Fax : 01 47 97 71 90.
Courriel : espero.hm@wanadoo.fr.
Site : http://www.esperanto-sat.info/

(nombreux documents dont : "Aspects
socio-linguistiques de la mondialisation
)

Autres sites pour l’application de l’espéranto
à des fins sociales
 :
 http://www.labourstart.org/eo
(Labourstart : site syndicaliste en diverses langues dont l’espéranto)
 http://france.indymedia.org/(Indymedia : média indépendant)
http://lists.indymedia.org/mailman/...
(idem)
 http://www.geocities.com/c_piron(en anglais et français sur les problèmes de communication
linguistique)
http://www.esperanto.net
(site d’information et de documentation sur l’espéranto en 62 langues).

Pour en savoir plus :

Le défi des langues, par Claude Piron
(L’Harmattan, Paris)

Langues sans frontières, par Georges Kersaudy
(AutrementFrontières, Paris)