1er Salon International des Initiatives de Paix

Publié le sabato 1a majo 2004 par admin_sat , mis a jour le vendredo 1a oktobro 2004

Ce salon s’inscrit dans le cadre de la Décennie internationale pour la promotion d’une culture de la non-violence et de la Paix au profit des enfants du monde 2001-2010.

Sous le patronage de l’Unesco, avec le partenariat
du quotidien Le Monde, des hebdomadaires La Vie et Télérama, de Radio France Internationale (RFI), organisé par la Coordination française pour la Décennie, le Secours catholique - Caritas France, le CCFD, ce salon
se tiendra du 4 au 6 juin à la Cité des Sciences et de l’Industrie, Espace Condorcet. Quatre tables rondes, 80 stands dont un de SAT, plus de 75 ateliers, permettront de faire un tour d’horizon sur des questions partout d’actualité.

L’espéranto y aura tout naturellement sa place puisque, dès 1887, la préoccupation majeure du Dr Zamenhof, lorsqu’il a proposé cette langue internationale, était d’en faire une langue de paix et de conciliation basée, déjà, sur le principe de l’équité. Nombreux sont ceux qui oublient aujourd’hui que ce principe commence
précisément par la langue. Imaginons un jeu dont la règle établie par celui qui le proposerait, puis l’imposerait, serait : “L’effort, c’est pour vous ; le fruit de votre effort, c’est pour moi !”.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce jeu marche fort bien, et ceci depuis fort longtemps. Sans réciprocité, des milliards d’heures, ce qui représente un coût et un effort astronomiques, sont dilapidées à travers le monde pourapprendre la langue de ceux qui mènent le jeu, et ceci pour déboucher finalement sur l’assujettissement ! L’avenir de toute une jeunesse est
ainsi hypothéqué. Le temps et les moyens humains, matériels et financiers manquent pour toutes les autres matières, pour l’instruction civique, pour la recherche. Les classes sont surchargées. Des spécialistes qui excellent dans leur domaine, mais pas en anglais, sont
tenus à l’écart pendant que des nullités qui s’expriment dans un anglais parfait leur sont préférés. Faut-il s’étonner que, par exemple, les prix Nobel sont presque toujours raflés par des “Américains” ? Un caillou de lune peut suffire à en consoler certains et à leur faire dire que l’anglais n’est plus une langue étrangère...

Au moment où le ministre de la Culture a montré les lacunes de sa culture, au moment où le ministère de l’Éducation nationale reconnaît que “les performances des élèves français ont fortement baissé” en anglais depuis 1996, malgré des moyens humains, matériels et financiers sans cesse accrus pour ce gavage linguistique, n’y a-t-il pas lieu d’exiger une information ni tronquée ni dénaturée de l’opinion
publique ? Dénaturer l’image de l’espéranto, c’est précisément ce qu’a fait le ministre de ce que, sans rire, on nomme “la Culture”.