Le « cadeau » de Gordon Brown au monde
“Imprévisible“
Un ancien directeur du quotidien "Le
Monde",
Jean-Marie
Colombani est de ceux qui ont le plus contribué à
l'aplanissement de la voie à l'invasion de la langue anglaise en
France. Il a reçu, en 2002 le prix de dérision "d'indignité
civique" de
l'Académie
de la Carpette anglaise (1)
pour avoir publié, en
langue anglaise, un supplément du samedi du
"Monde"
consistant en articles du "New
York Times".
Après les attentats du 11 septembre 2001, aux États-Unis, il avait
écrit un éditorial sous le titre "Nous sommes tous Américains
!" ! Rare étaient alors, et en fait encore maintenant, pas
seulement en France, les gens qui se considéraient comme tels...
Être seulement homo
sapiens (homme
pensant), pas une copie, une imitation ou un clone, c'est déjà un
beau programme, pas facile à réaliser !
À l'occasion
de l'émission "Ripostes",
de Serge Moati,
sur France 5,
le 15 février 2009, il a affirmé avec aplomb que la présente crise
économique était imprévisible (2).
Et ceci alors que des spécialistes anglophones, parmi lesquels
Nouriel
Roubini (déjà à la fin de 2006 !), David
Rosenberg, John
Paulson, Jeremy
Grantham, Howard
Marks (3) et même, encore plus tôt
(en 1994), le spéculateur George
Soros, avaient averti du danger de crise, de récession et de
chaos (4).
La plupart des maîtresses de maison, même sans diplôme de
l'enseignement supérieur ni connaissance de l'anglais, sont capables
de gérer un budget familial, mais Colombani, malgré des sources
d'information privilégiées et la connaissance de la langue de Davos
et de Wall Street, qui domine en économie, n'a pas été capable de
prévoir un grave danger économique mondial.
En
réponse à une invitation de
l'Institution Hoover, dont elle est membre d'honneur, Margaret
Thatcher a présenté une conférence, le 19 juillet 2000, à
l'Université de Stanford sur le thème "A Time for Leadership"
(Un temps pour la direction). Elle y a dit : “En
ce XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage
dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le
capitalisme anglo-saxon.“
(5)
Dans
ce siècle et millénaire encore nouveaux,
que l'on souhaitait plus sage il y a moins de dix ans, le monde, y
compris les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont reçu une idée
plus juste de ce “modèle“.
L'humanité a commencé à récolter, récolte et récoltera encore
longtemps ses produits vénéneux. Des menaces planent aussi sur deq
entreprises étasuniennes, même des banques auparavant très
puissantes. Aux États-Unis, les journaux les plus fameux, parmi
lesquels le "Chicago
Tribune",
le prestigieux "Los
Angeles Times"
et plus de trente autres sont au bord de la faillite. Le 8 décembre
2008, le très influent quotidien "New
York Times"
a été obligé d'hypothéquer son nouveau siège de 52 étage de
Manhattan pour garantir un emprunt de 225 millions de dollars... (6)
Prévue
depuis déjà quelques mois, la faillite de l'État de Californie, le
plus riche d'un pays immensément riche, a été officiellement
annoncée le 19 mai 2009.
Nombreux sont
maintenant, dans les
divers gouvernements du monde et à des postes de décision, des gens
qui ont longtemps étudié, travaillé ou vécu aux États-Unis ou en
Angleterre. Là, dans leur cerveau se sont gravés des influences,
des idées, des principes, des modèles, des conduites, des habitudes
et des moeurs parmi lesquels beaucoup ne conviennent pas pour toute
l'humanité et que les peuples ne sont pas prêts à accepter (7).
Ancien ministre français de l'Éducation nationale, Claude Allègre,
qui a fini ses études aux États-Unis, a dit à La Rochelle, le 30
août 1997 : “Les
Français doivent cesser de considérer l’anglais comme une langue
étrangères.“ Il
a été désigné pour cela comme lauréat pour le prix de
d'“indignité civique“ 1997 de l'Académie de la Carpette
anglaise. Mais, deux années seulement après, il s'est naïvement
étonné, avec le député Pierre Moscovici, de la situation
hégémonique des États-Unis, c'est-à-dire d'un pays dans lequel
l'anglais est une langue native, pour lequel il n'exige pas d'efforts
et de sacrifices supplémentaires, donc effectivement pas du tout
étrangère : "Les
motifs d'inquiétude et d'angoisse ne manquent pas quant à l'avenir
et au rayonnement de notre culture face à ce que MM Claude Allègre
et Pierre Moscovici ont appelé cette extraordinaire machine
d'invasion intellectuelle que constituent désormais les États-Unis
"
(8).
La somme considérable d'efforts, de temps et d'argent sacrifiés en
France et dans les autres pays non-anglophones, pour atteindre le
plus souvent un niveau insatisfaisant en anglais, est utilisée, aux
États-Unis, pour la recherche scientifique, l'exploitation de
connaissances accumulées, le perfectionnement professionnel,
l'activité créative et productive, l'entraînement sportif,
l'amélioration dans des spécialités et activités définies.
Selon l'hebdomadaire "Le
Point" (17
avril 1999), en France : “Les
langues représentent sans doute entre 10 et 20 % de l’effort de
formation global des entreprises, estimé à 32 milliards de francs
au total [c'est-à-dire,
maintenant : 4 878 368 551,59 €].
Beaucoup de patrons disent vouloir des gens bilingues alors que, dans
la plupart des cas, ils n’ont pas besoin de l’anglais au
quotidien. Or ils vont en même temps jusqu’à faire perdre leur
compétence à leurs cadres par manque de pratique !“
Rien n'a été négligé pour influencer aussi l'“élite“ des pays non anglophones par des conférences, des publications, des subventions. En 2009, au pays de Sarkozy, diverses réformes planifiées ou réalisées ont une origine dans le "modèle" anglo-étasunien, qu'il admire et s'efforce d'imiter, et même de singer. Sa faveur au tout-anglais s'assortit bien à l'attirail bling-bling d'un président vaniteux aimant se montrer avec avec des montres-bracelets et lunettes de luxe de grandes marques, se pavaner avec des riches, et dont la politique inspire et réjouit les humoristes (9) mais pas le peuple français. Il se passe le contraire de ce qu'il a promis dans le présent discours du 9 mars 2007, à Caen, quelques semaines après qu'il soit devenu président (16 mai) : “L’obsession d’une langue unique au prétexte de l’efficacité est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la langue unique est l’antichambre. Mais l’efficacité n’est même pas prouvée : la Renaissance où tout le monde s’est mis à penser et à écrire dans sa langue nationale fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin, comme si la créativité était bel et bien inséparable de la diversité.
Si je suis élu, je mettrai la francophonie au rang des priorités diplomatiques de la France. Je renforcerai tout à la fois le dispositif de l’action culturelle de la France à l’étranger et l’aide à la création, parce que c’est par la création que le Français rayonne.
Je veillerai à ce que dans les entreprises installées sur le territoire français la langue de travail soit le Français dès lors qu’il n’y a aucune nécessité économique ou commerciale qui oblige à s’exprimer dans une autre langue.
Je me battrai pour que dans les instances européennes et à l’ONU le Français continue d’être employé. Ce sera naturellement une obligation absolue pour tout représentant de la France dans des organisations internationales.
Surtout
je me battrai pour que soit généralisé partout en Europe
l’enseignement de deux langues étrangères parce que c’est la
seule façon efficace pour que l’hégémonie de l’anglais soit
battue en brèche.“
En fait, en
deux années seulement de son règne, l'anglais s'est de plus en plus
imposé dans la vie des citoyens et dans le système d'enseignement
français. Le président Sarkozy passe sous
silence le fait que, maintenant, et depuis longtemps avant qu'il ne
gère les affaires de la France, il y avait de fortes pressions pour
obliger les chercheurs à rédiger leurs travaux dans une langue
unique : l'anglais. Et ça ne le gêne pas que ses ministres poussent
à l'utilisation de l'anglais, accentuent et accélèrent cette
évolution vers une langue unique, vers la pensée unique.
Dans
le gouvernement qu'il a établi, son ministre de l'Éducation
nationale, Xavier Darcos, privilégie sans limite l'enseignement de
l'anglais; sa ministre de l'Économie, Christine Lagarde, qui a
longtemps vécu aux États-Unis, a eu des responsabilités au sein du
Centre d'Études Stratégiques et Internationales (Center for
Strategic and International Studies — CSIS,
évidemment au service du gouvernement étasunien) et des relations
avec, entre autres, Zbigniew Brzezinski et Dick Cheney, communique
avec ses services, dans son ministère, en anglais (un incident a eu
lieu à ce sujet à l'Assemblé nationale le 16 octobre 2007 lorsque
le députés Brard lui a posé une question à ce sujet — vidéo);
sa ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, qui pense comme
Claude Allègre, que l'anglais ne doit plus être considéré comme
une langue étrangère, veut que l'enseignement de diverses matières
ait lieu directement en anglais dans les universités et que les
chercheurs publient leurs travaux anglais; sa ministre de la Culture
et de la Communication, Christine Albanel, a exprimé au magazine TV
"Télé 7 Jours“ son goût des séries TV étasuniennes
mais, de préférence... directement en anglais; son ancien ministre
du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité, Xavier
Bertrand, un proche très fidèle, se targue de lire quotidiennement
“The International Herald Tribune“; son ministre des
Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a soutenu la guerre de
G. W. Bush en Irak, en 2003, montre un grand penchant à parler de
préférence en anglais plutôt qu'en français même lorsque rien ne
l'oblige à cela. À propos d'un petit incident résultant d'une
erreur linguistique de Bernard Kouchner en anglais, à Jérusalem,
Lucile Davier, de l'Association
des Étudiants en Traduction et Interprétation a écrit : “À
une époque où l’on vante les mérites de l’anglais comme lingua
franca dans les sciences, en business et en politique, les péripéties
de M. Kouchner nous prouvent que tout le monde n’est pas égal face
à la politique du « tout anglais ».“ Dans un livre publié
sous le titre “Deux
ou trois choses que je sais de nous“ (Paris : Robert
Laffont. 2006), Kouchner a écrit : “(...)
nouveau
venu dans le gouvernement de la République, j’avais été étonné,
en 1988, que l’on insistât sur l’usage obligatoire du français
pour les ministres.“
(p.
147). “Après
tout, même riche d’incomparables potentiels, la langue française
n’est pas indispensable : le monde a bien vécu avant elle. Si elle
devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux
adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la
délaisseraient.“
(p.
151)
Le « cadeau » de Gordon Brown au monde
En
1961, à Cambridge, à l'occasion d'une conférence, la
Grande-Bretagne et les États-Unis se sont mis d'accord en cachette
pour une sorte de Yalta linguistique, c'est-à-dire pour un partage
linguistique du monde, une nouvelle forme de colonisation par la
langue anglaise. Dans le rapport publié alors, la Grande-Bretagne,
les États-Unis et d'autres pays, appartenant maintenant au réseau
d'espionnage “Echelon“,
furent considérés comme “le Centre“, et le reste du monde, y
compris les anciennes colonies britanniques, entre autres l'Inde,
comme la “Périphérie“. Auteur du livre "Linguistic
Imperialism"
(10),
le professeur Robert
Phillipson a ainsi rendu compte du contenu et du but de ce
rapport, non accessible au public, et l'a ainsi commenté :
“L’enseignement
de l’anglais à des locuteurs non natifs peut transformer de façon
permanente toute la perception du monde de ceux qui l’étudient. Si
et quand une nouvelle langue devient vraiment opérationnelle dans un
pays sous-développé, le monde des étudiants s’en trouve
restructuré. Un Ministère de l’Education — sous la pression
nationaliste — peut ne pas être bon juge des intérêts d’un
pays... Un esprit nationaliste pourrait ruiner tout espoir de
l’anglais comme seconde langue. L’anglais est devenu non
seulement le représentant de la pensée et des sentiments
contemporains du monde anglophone mais encore un vecteur de toute la
tradition humaine en voie de développement : du meilleur (et du
pire) qui ait été pensé et ressenti par l’homme depuis que l’on
écrit l’histoire.
C’est
là une raison d’être de l’impérialisme linguistique de
l’anglais, pour tous, et tout le temps. Celui-ci prétend que
l’anglais est la seule langue dont le monde moderne ait besoin. Il
affirme que des pays nouvellement indépendants peuvent, pour des
raisons nationalistes, manquer de jugement au point de résister à
l’anglais, et qu’en de tels cas, on doit passer outre leur
volonté. Ceci dans l’intérêt politique et commercial des pays
anglophones."
(11)
Le
terrain avait déjà été préparé en 1934 à New York, à
l'occasion d'une conférence sur le thème “The use of English as a
world language“ (L'utilisation de l'anglais comme langue mondiale),
patronnée par la Fondation Carnegie. Des spécialistes de langues
reçurent pour mission de créer une langue au détriment des autres
pour faciliter ainsi la pénétration de l'anglais. En 1934 aussi,
Charles Kay Ogden, sémanticien de Cambridge, proposa une forme
simplifiée de l'anglais sous le nom "Basic English"
(British
American
Scientific
International
and Commercial).
Il a écrit : “Plus
utile serait au monde un millier de plus de langues mortes — et une
vivante de plus“ (12).
Il fut encouragé et soutenu par Winston
Churchill et le président Franklin
Roosevelt. À propos de Basic English, Churchill écrivit en
juillet 1943 à la BBC : “Je
suis très intéressé par la question de la langue anglaise basique.
L'utilisation propagée de ceci serait un gain bien plus durable et
profitable que l'annexion degrandes provinces“ (13).
Le Conseil britannique (British
Council) fut fondé en 1935 pour faire avancer, au moyen de
l'anglais, derrière un masque culturel, les inter^ts de la
Grande-Bretagne.
Le
rapport de la conference anglo-étasunienne de 1961 esquissait déjà
les lignes principales d'un projet d'asservissement du monde par
l'anglais : transformer par son moyen les structures mentales et
rendre la résistance impossible contre cela : “Le
rapport proclame que le centre a un monopole de langue, de culture et
d'expertise, et ne devrait pas tolérer la résistance à la règle
de l'anglais."
(...) Si
des Ministres de l’Éducation nationale, aveuglés par le
nationalisme refusent.... c’est le devoir du noyau des
représentants anglophones de passer outre“.
(14)
La
véritable visée, la réelle ambition du Conseil britannique s'est
confirmée dans son rapport annuel 1968-1969 (p. 12) :
"(
) Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque
professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue
anglaise envoyés au delà des mers Si alors nous sommes en train de
tirer un avantage politique, commercial et culturel de l’usage
mondial de l’anglais, que faisons-nous pour maintenir cette
position ?".
Il s'agit donc bien d'une chose tout autre que de faire seulement
connaître partout la culture britannique.
En
1971-72, avant d'entrer dans le Marché Commun d'alors, le 1er
janvier 1973, le gouvernement britannique a attribué un soutien
financier supplémentairea de 16% au Conseil britannique, évidemment
pas seulement pour tirer “un
avantage politique, commercial et culturel de l'utilisation mondiale
de l'anglais“ et
“maintenir
cette position“,
mais surtout pour installer la langue anglaise dans le rôle de
langue principale alors que la Grande-Bretagne a toujours été
en-dehors de l'effort pour construire une Europe indépendante,
autonome, unifiée et pacifique.
Le
12 octobre 1978, sous le titre "English is a Profitable Export",
le quotidien "The
International Herald Tribune"
annonçait triomphalement l'anglais comm une exportation
profitable.
Un directeur
de chaîne mondiale d'écoles d'anglais écrivit à la même époque
: “Il
fut un temps où nous avions l'habitude d'envoyer à l'étranger des
canonnières et des diplomates; maintenant nous envoyons des
professeurs d'anglais."
(15)
« L'avis
suivant, du directeur du Conseil britannique, apparaît dans
le rapport annuel pour les années 1987-1988
(p. 48), : "Le
véritable or noir de la Grande-Bretagne n'est pas le pétrole de la
Mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons,
c'est de l'exploiter à fond"
(16)
En
1991, le quotidien “Daily
Mail” anoncis
: “Notre
langue est tout près d’être universelle. Voici quelques années,
elle a été acceptée avec le français comme l’une des deux
principales langues de la CEE. Maintenant elle doit devenir l’unique
langue officielle de la Communauté.”
En
1992, dans son numéro du 7 juillet, l'“International
Herald Tribune” a confirmé
de la façon la plus claire le but de cette politique linguistique :
“L’emploi
de l’anglais accroît l’influence politique des pays anglophones
beaucoup plus puissamment qu’une forte économie ou une grande
puissance de feu.”.
Professeur
de langue anglaise à l'Université de Technologie de Sidney,
Australie, Alastair Pennycook l'a
enseigné à Hong-Kong
en en Chine quand il était étudiant.
Il a pris conscience à ce moment que l'anglais restait lourdement
lié à un passé colonial.
Il a rendu compte de ses expériences et réflexions dans deux livres
: en 1994 dans“The
cultural politics of English as an international language“
(17)
et,
en 1998, “English
and the Discourses of Colonialism“
(18).
Parmi
ses contributions à ce sujet il y a aussi “The myth of English as
an International Language“ (Le mythe de l'anglais
comme Langue Internationale) dans le livre
"Disinventing
and Reconstituting Languages"
(2006) et “ELT and colonialism“ (2007. ELT = English Language
Teaching / Enseignement de la langue anglaise).
Quatre-vingt-dix
ans avant que n'apparaisse “English
and the Discourses of Colonialism“,
en 1908, Gandhi, qui avait eu de l'anglais une expérience tout autre
qu'un locuteur natif, avait répondu à la
question de la nécessité de l'apprendre : “Donner
à des millions une connaissance de l'anglais, c'est les rendre
esclaves.“ (...) “Il
est à noter que, en recevant l'enseignement en anglais, nous avons
asservi la nation.“
(19).
Il a en outre répondu à ce sujet : “Le
recours à une langue étrangère en Inde pour réaliser
l'enseignement supérieur a causé un dommage intellectuel et moral
incalculable à la nation.“ (20)
Le
25 février 1995, sous la signature de S. Jenkins ,"The
Times", de
Londres, a publié un article intitulé "The triumph of
English" : “Lorsque
le Pacte de Varsovie se dénoua, cela se fit en anglais. Lorsque le
G7 se réunit, il le fait en anglais. L'anglais est la langue
universelle de l'informatique, des agences de presse. Le seul
organisme international qui continue à utiliser une langue
"étrangère" est la Commission européenne de Bruxelles.
Avec un peu de chance, nous y mettrons un point final !"
(21)
Dans
un dossier de presse publié en mars 1995 pour lancr la campagne
"English 2000", le Conseil britannique a écrit que la
langue anglaise étit appuyée dans le but d'“d'exploiter
la position de l'anglais pour les intérêts britanniques comme l'un
des aspects du maintien et l'élargissement du rôle de l'anglais
comme langue mondiale au cours du prochain siècle"(22).
Rares sont ceux, chez les intellectuels et la prétendue “élite“
des pays snon anglophones, qui ont compris que les intérêts de la
Grande-Bretagne et du reste du monde divergent totalement. Au
contraire, il existe une convergence incontestable, entre la
Grande-Bretagne et les États-Unis, et aux États-Unis eux-mêmes
entre républicains et démocrates, pour exploiter et continuer
d'assurer, dans leur propre intérêt, cette hégémonie, cette
domination, cette satellitisation, cette colonisation du monde sous
un nouvel aspect par moins de 5% de la population mondiale.
En
1996, le gouvernemnt français protesta contre une décision de
l'Otan d'écarter le français du rôle de langue officielle,
cecidurant la conférence de la Francophonie, (Monaco, 25-29
mars) (23).
D'après "Le
Journal des Finances"
(22-28 mars 1997) : "A
Davos, lors du fameux World Economic Forum, le français a été mis
au ban des langues admises. Il faut y parler anglais, et nos
représentants les plus illustres acceptent ce diktat au nom d’un
mondialisme anglo-saxon."
Secrétaire-adjoint
du Commerce pour le commerce international sous l'administration
Clinton, David
Rothkopf a écrit dans le numéro d'été de 1997 de “Foreign
Policy“,
magazine trimestriel étasunien de géopolitique et de commerce
international : “Il
y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de
veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit
l’anglais ; que, s’il s’oriente vers des normes communes en
matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces
normes soient américaines ; que, si ses différentes parties sont
reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes
soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes,
ce soient des valeurs dans lesquelles les Étasusiens se sentent à
l'aise.“ (24)
À propos de normes étasuniennes, pas seulement en
télécommunications, afin que les “Étasuniens se sentent à
l'aise“ dans
le monde entier, le système de mesure archaïque, illogique et
incommode anglo-saxon continue d'être utilisé, par
exemple pour les dimensions d'écrans de télévision ou
d'ordinateurs, de conteneurs, de pneumatiques, pour les distances
focales d'objectifs d'appareils photo et de caméras, pour les
formats de papier ou les caractères d'imprimerie, pour la capacité
du réservoir de matériel de pulvérisation pour l'agriculture et le
jardinage, etc....
Ancien conseiller de
Jimmy Carter
pour les relations internationales et la sécurité intérieure,
conseiller de Barack
Obama durant les élections présidentielles de 2008, Zbigniew
Brzezinski a fortement influencé la politique extérieure des
États-Unis. En 1997, il a publié un livre sous le titre “The
Grand Chessboard. American Primacy and its Geostrategic imperatives“
(Le Grand
Échiquier. La supériorité étasunienne et ses impératifs
géostratégiques) dans lequel il a ouvertement écrit que ”l’Europe
de l’ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et
ses Etats rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les
tributaires des anciens empires.
“. Il a ajouté
que l'alliance entre les EUA et l'Europe est inégale, mais qu'il est
vrai que la dissymétrie de pouvoir entre les deux devrait
probablement se renforcer aux profit des EUA. (25)
Jplus
tôt, déjà, dans un rapport publié en 1992, Paul D. Wolfovicz, une
tête très influente au Pentagone et dans le gouvernement des
États-Unis à l'époque de Nixon, principalement dans celui de G. W.
Bush, a écrit aussi clairement que es EUA doivent consrver leur
statut de uper-puissance unique, qu'il sera nécessaire d'empêcher
l'Europe et le Japon de les dépasser, que l'Otan véhicule des
intérêts étasuniens en Europe, doivent rester le principal garant
de la sécurité sur 'lancien continent (26).
Sous administion, soit démocrate, soit républicaine, ceci
resseemble à la “sécurité“ et à la “protection“, que
garantit le maquereau à une prostituée, ou une mère maquerelle qui
“défend“ les intérêts de ses “protégées“.
Le
20 février 1997, Madeleine Albright, alors secrétaire d'État tiam
du président démocrate Bill Clinton, avait déclaré : “L’un
des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s’assurer que
les intérêts économiques des États-Unis pourront être étendus à
l’échelle planétaire.”
Dans
son numéro du 13 mai
1997, “Le
Figaro“ a donné ainsi écho au projet de Robin
Cook, alors nouveau secrétaire à l'Office des Affaires étrangères
(Foreign Office) de la Grande-Bretagne dans le gouvernement de Tony
Blair : “Il
veut non seulement rendre à la diplomatie britannique un lustre que
l’administration tory avait, selon lui, terni, mais il souhaite
aussi que, demain, la Grande-Bretagne mène le monde. Pacifiquement,
cela va de soi. Par la seule force de son économie, de son génie
créateur, de sa culture et de sa langue.“
Le
génie créateur existe partout dans le monde, pas exclusivement en
Grande-Bretagne. Le “génie
créatif“ se reflète-t-il vraiment dans une langue, que
les enfants anglais eux-mêmes, d'après une
étude de 2004,
sont les derniers à être capables de lire par rapport aux autres
enfants européens dans leur propre langue ? Une langue à propos de
laquelle Reuters a rapporté, le 17 avril 2007, que “les
enfants d’autres pays européens apprennent à lire et à écrire
beaucoup plus vite que les petits Britanniques. Il ne faut que deux
ans aux Italiens tandis que les Britanniques peuvent y consacrer
jusqu’à 12 ans“.
Dans une langue qui est à l'origine du taux le plus élevé de
dyslexie (27)
? Une langue pour laquelle
a été ressenti le besoin de créer un caractère spécial pour
faciliter sa lecture ? (28).
Une langue au sujet de laquelle Gandhi s'est ainsi plaint : “Plus
de la moitié de notre temps a été accordée à l'apprentissage de
l'anglais et la maîtrise de l'arbitraire d'orthographe et de
prononciation. Ce fut une expérience pénible de
devoir apprndre une langue qui ne se prononce pas telle qu'elle
s'écrit. Étrange fut l'expérience d'apprendre la prononciation par
coeur“ (29). Une langue si
difficile à prononcer pour les enfants coréens,
ue leurs parents se tournet à des chirurgiens pour une opération du
frein de la langue (30) ?
Une langue à propos de laquelle Kin Hiongun, un chercheur coréen, a
écrit en juin 1998, en réponse à une enquête de la BBC :
"En Corée,
nous avons dépensé des sommes énormes d’argent pour apprendre
l’anglais. En calculant d’après mon expérience personnelle,
j’aurais pu obtenir cinq doctorats si je n’avais pas été obligé
d’apprendre l’anglais."
(Enrique Ellemberg : “ Around
the World with Esperanto“). Divers
témoignages sur la difficulté de l'anglais pour les Asiatiques
apparaissent dans des articles de Claude Piron en français, entre
autres sur “Asie
: anglais ou espéranto ?“. Une langue à propos de laquelle le
grand écrivain anglais Charles
Dickens a reconnu, dans une lattre du 7 juillet 1850 à son ami
et biographe John Forster : “La
difficulté d’écrire l’anglais m’est extrêmement ennuyeuse.
Ah, mon Dieu ! si l’on pouvait toujours écrire cette belle langue
de France !“.
Une langue dont Winston Churchill a dit avec humour : “l'anglais
est la langue la plus facile à parler mal“
?
Une
langue à
propos de laquelle le “Peoples
Journal“ a rapporté, le 7 septembre 2006,
sous le titre “Bad
English, bad education” (Mauvais
anglais, mauvaise éducation) : “La
majeure partie des étudiants ne maîtrise pas du tout les
mathématiques et les sciences du fait qu'ils ne peuvent pas
comprendre l'anglais“ ?
Une langue à ce point si peu claire en aviation qu'il est nécessaire
de limiter les échanges oraux à des expressions toutes prêtes,
codées, conventionnelles (31) ?
Une langue pour laquelle a été fondée, en 1908, une association
pour sa simplification en raison de la difficulté de bien la lire et
la comprendre, et du coût qui en résulte pour le budget de
l'éducation : Spelling
Society ?... En
Grande-Bretagne, un programme très coûteux de 730 milionoj d'euros
en dix ans pour enseigner la lecture de l'anglais n'a eu que peu
d'effet (32).
L'idée de simplification de l'anglais fut pourtant soutenue entre
autres par Theodore
Roosevelt, Mark Twain, Benjamin Franklin, Andrew Carnegie...
Les
manoeuvres et les pressions ne manquent pas pour
préparer l'opinion publique à la résignation de possibilité et de
droit d'expression dans sa propre langue, à la résignation
d'utiliser sa propre langue, c'est-à-dire celle dans que tout homme
maîtrise le mieux, et
ceci au profit de l'anglais dans laquelle les Étasuniens, selon
l'expression de David Rothkopf, se "se
sentent à l'aise“.
L'enquête de la BBC à laquelle il a été fait allusion plus haut,
en juin 1998, visait à
connaître l'opinion de ses auditeurs sur l'anglais comme langue
unique de l'Union européenne : 37% étaient contre et 63% pour. Il
est à noter qu'une question été faite dans la même direction par
"Euronews"
en avril 2009 : "Le
Parlement européen doit-il abandonner le multilinguisme pour une ou
deux langues de travail ?",
visiblement pour influencer l'opinion (Résultats
— Oui : 27%, Non : 71%, ne sait pas : 2%).
En
1999, dans le magazine hebdomadaire français “Valeurs
actuelles“ (2-8
octobre), la journaliste Catherine Nay faisait remarquer, à propos
de la Commission européenne, sue “Dans
les cabinets des vingt commissaires, l'Angleterre se taille la part
du lion avec huit postes de direction, trois chefs de cabinets
(l'équivalent de nos directeurs de cabinets ministériels) et cinq
postes d'adjoints. La France, elle, n'en a obtenu que trois. Les
Allemands quatre. ( ...) L'anglais est devenu de fait
la langue officielle, ce n'est plus le français, en réalité ça
l'était de moins en moins, il y a eu accélération. Ricardo Levi,
le porte-parole de Romano Prodi, ne s'exprime plus qu'en anglais
alors qu'il parle très bien notre langue. Et Neil Kinnock, qui ne le
parle pas, s'est opposé à la nomination d'un Français au poste de
porte-parole adjoint.“ En plus du poste de vice-président de
la Comission européenne,
Neil Kinnock
a joué un rôle de premier plan dans la Réforme de la Commission.
Ainsi se sont concrétisées les intentions du gouvernement
britannique par le biais du British Council dont le président actuel
est... Neil
Kinnock, si bien qu'il peut lui faire profiter de l'expérience
acquise dans les instances de l'Union européenne pour faciliter
d'autres manoeuvres d'élimination des autres langues.
Le
“Guardian“
du 29 novembre 2001 a
publié un article exprimant un avis selon lequel “la
solution la plus simple et la plus économique consisterait à
n'utiliser que l'anglais“ .
Tout à fait certain pour la Grande-Bretagne et seulement la
Grande-Bretagne. Il ne s'agit même pas seulement d'une solution
simple et économique pour elle, qui se troubverait en situation de
monopole linguistique, c'est-à-dire un but déjà atteint en grande
partie et lucratif. D'après le Rapport
Grin :
1) le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d’Euros par année du fait de la dominance actuelle de l’anglais;
2) si l’on tient compte de l’effet multiplicateur de certaines composantes de cette somme, ainsi que du rendement des fonds que les pays anglophones peuvent, du fait de la position privilégiée de leur langue, investir ailleurs, ce total est de 17 à 18 milliards d’Euros par année;
3) ce chiffre serait certainement plus élevé si l’hégémonie de cette langue venait à être renforcée par une priorité que lui concéderaient d’autres États, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives respectives;
4) ce chiffre ne tient pas compte de différents effets symboliques (comme l’avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se déroulant dans leur langue); cependant, ces effets symboliques ont sans doute aussi des répercussions matérielles et financières;
(pp 6-7).
Il en résulte :
1) une position de quasi-monopole sur les marchés de la traduction et de l’interprétation vers l’anglais, de la rédaction de textes en anglais, de la production de matériel pédagogique pour l’enseignement de l’anglais et de l’enseignement de cette langue;
2) l’économie de temps et d’argent dans la communication internationale, les locuteurs non-natifs faisant tous l’effort de s’exprimer en anglais et acceptant des messages émis dans cette langue;
3) l’économie de temps et d’argent pour les anglophones, grâce au fait qu’ils ne font plus guère l’effort d’apprendre d’autres langues;
4) le rendement de l’investissement, dans d’autres formes de capital humain, des ressources que les anglophones n’ont plus besoin d’investir dans l’apprentissage des langues étrangères;
5) la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais.
(pp 65-66)
De même que Margaret
Thatcher a glorifié le “modèle“
économique
anglo-étasunien, le premier ministre britannique Gordon Brown a
encensé, le 17 janvier 2008, l'anglais dans le rôle de langue
mondiale et annoncé son intention de la propager dans le monde
entier : “English - The World’s language“ (L'anglais — la
langue du monde) (33).
Gordon
Brown veut en fait vendre son modèle linguistique au monde : “Mon
plan consiste à ce que, dans les dix prochaines années, au moins 1
milliard de personnes dans les villages et les villes de chaque
continent aient accès aux ressources, au matériel et aux
qualifications du Royaume-Uni.“ Il a affirmé que 200
000 Pékinois adultes apprennent maintenant l'anglais en-dehors des
écoles, et il a exprimé l'intention de soutenir une décision du
gouvernement chinois pour que l'anglais soit obligatoire dans les
écoles chinoises à partir de l'âge de six ans, avec, au début, 20
millions d'enfants. Il croit que, à partir de 2025, le nombre de
chinois parlant l'anglais sera plus grand que celui de ses locuteurs
dans le reste eu monde. Un nouveau programme du Conseil britannique
planifie le recrutement as varbadon de “maîtres formateurs“, qui
enseigneront à leur tour 750 000 enseignants d'anglais en Inde
durant les cinq prochaines années.
La
langue anglaise dans le rôle de langue internationale est un élément
évident de domination au profit des deux principaux pays ayant une
forte tradition colonialiste, impéraliste et pillarde, de pays où
il est la langue NATIONALE. Pour Gordon Brown, récement impliqué
dans un scandale de remboursement des frais personnels (donc,
par les contribuables britanniques), le monde natif non anglophone,
c'est-à-dire plus de 95% de l'humanité (34),
est un gigantesque pluits de pétrole. Ce “cadeau“, il le fait
non point au monde, mais à la Grande-Bretagne elle-même, et même
plus à l'Angleterre qu'à l'Écosse ou au Pays de Galles, où les
habitants autochtones n'aiment pas entendre dire qu'ils sont Anglais.
Avec l'anglais, il crée une relation de dépendance, il fait de
l'Angleterre une partie importante du “Centre“ à qui les natifs
allophones de la “Periphérie“ doivent se tourner, d'abord pour
essayer, pas toujours avec succès, à maîtriser l'anglais, et
ensuite pour acquérir desconnaissances. Ainsi, les pays du “Centre“,
qui s'efforcent d'imposer l'anglais comme langue unique dans les
sciences, ont la possibiité d'attirer et de s'accaparer les hommes
les plus doués et les plus talentueux de diverses spécialités dans
divers pays et privent ces derniers de forces essentielles à leur
développement.
Dans la conclusion de son intervention,
Gordon Brown a ainsi défini l'anglais : “La
langue qui aide le monde à parler, rire et commuique ensemble.“
Ne peuvent rire, en effet, que des natifs anglophones lorsqu'ils
s'évitent une charge supplémentaire lourde et dispendieuse et
constatent que les peuples allophones acceptent à la manière de
moutons et docilement d'utiliser du temps libre, des forces et de
l'argent pour apprendre une langue qui met ses élèves en état
d'infériorite et de dépendance par rapporrt au “Centre“.
Ils peuvent rire lorsqu'ils peuvent à leur gré faire ce qu'ils
veulent, ce qui leur plait le plus, ce qui leur apparaît plus utile
et profitable. Le profit et la motication pour rire aux éclats est
pour le “Centre“, et le supplément d'efforts, de peine, de
soucis et de sacrifices est pour la “Périphérie“, c'est-à-dire
plus de 95% de l'humanité. Une analyse détaillée du processus
“riant“ de domination du monde est livrée par le professeur
Robert Phillipson dans “The
linguistic imperialism of neoliberal empire“.
Les perroquets de Gordon Brown
Évidemment, n'importe où dans le monde, des gens rabâchent
et répètent, comme des perroquets,
ce qu'a dit Gordon Brown à propos de l'anglais, par exemple que plus
d'un milliard d'hommes le parlent, qu'il est la langue de
l'aéronautique internationale, du commerce, de l'Internet, des
sciences, etc., etc.. Ce refrain est déjà connu dans le monde
entier. Mais Brown passe évidemment sous silence un fait très
important, c'est-à-dire que l'anglais fait de l'Angleterre un centre
linguistique privilégié; qu'il est un vecteur linguistique d'idées
et d'influence duquel l'Angleterre, et les États-Unis, profitent le
plus et tirent des avantages stratégiques et économiques;
qu'il crée un monopole linguistique tout
à fait conforme à la ligne fixée dans le Rapport de la Conférence
anglo-étasunienne de Cambridge en 1961 :
“Le
rapport proclame que le centre a un monopole de langue, de culture et
d'expertise, et ne devrait pas tolérer la résistance à la règle
de l'anglais.“
(35).
Pour Brown, l'anglais est un moyen essentiel de domination. Anglais,
Étasuniens et autres peuples anglophones n'ont pas envie d'apprendre
deux langues alors qu'une seule leur suffit : la leur, qui n'exisge
pas d'travail supplémentaire, deilia propra, kiu ne postulas de ili
kroman laboron, une perte de temps, des dépenses, la résignation à
d'autres activités intéressantes du fait que, come des moutons,
tant de gens sont prêts, dans la totalité du monde non-anglophone,
à sacrifier ceci avec résignation et fatalisme.
Les
puissances coloniales et impérialistes ont autrefois fait apprendre
leur langue aux “élites“ des territoires qu'elles voulaient
coloniser ou aux pays qu'elles ont voulu transformer en satellites.
Ancien professeur d'anglais et de culture occitane, l'essayiste
français Claude
Duneton a dit à propos de pllitique linguistique, lors d'un
entretien avec le magazine de vulgarisation scientifique "Ça
m'intéresse“ (f évrier
2000) : "Comme
toujours, ce sont les élites qui font le jeu de l'anglicisation de
la France“.
Gandhi a exprimé un même avis à propos de cette attitude : “Plus
encore que les Anglais, ce sont nos anglophones qui ont réduit
l’Inde en esclavage“ (36).
Ceci s'est confirmé, entre autres en
2001, à l'occasion du sommet de l'OMC à Seattle. Dans un article du
“Monde“
(4 décembre), son envoyé
spécial a écrit que cette organisation mondiale avait trois langues
de travail, mais que, en fait, l'une d'elles était “plus
égale que les autres“ :
l'anglais, qu'a utilisé le commissaire européen Pascal
Lamy (Français, lauréat 2003 de l'Académie de la Carpette
Anglaise) durant cette réunion dans un discours pour lequel il
n'existait pas de version française.
Les
perroquets de Brown affirmentque personne ne contraint qui que ce
soit d'apprendre l'anglais par la menace, par la force, avec un
révolver dirigé sur la temps. Mais il existe, de la même
façon, des pays où le vote n'est possible que pour un seul candidat
à la présidence. Les
citoyens sont semblables à des troupeaux que l'on chasse dans des
rets en forme d'entonnoir pour les capturer, parfois dans un but de
boucherie. Il existe des moyens plus subtiles pour contraindre
des gens à laisser de côté les inclinations et préférences, à
faire ce dont ils n'ont pas envie.
Un
avis selon lequel nul n'est obligé d'apprendre et d'utiliser
l'anglais, selon lequel il n'existe pas de contrainte dans cette
direction, peut souvent être lu ou entendu. Mais, d'un autre côté,
élèves et parents sentent que ceci est à ce point nécessaire que
c'est finalement obligé; un bon scientifique ou chercheur ne
maîtrisant pas l'anglais jouit d'une attention et d'une
considération moindres qu'une nullité qui le maîtrise. Le but de
la Conférence de 1961 est en grande partie atteint : il a imposé de
nouvelles structures mentales et a mis ainsi la plus grande partie de
l'humanité devant une situation de fait accompli.
La
contraite, pour les scientifiques non-anglophones, de rédiger leurs
travaux en anglais, permet leur pillage, leur piratage. Une analyse
détaillée des aspects négatifs de la politique linguistique du
tout-anglais peut être trouvée dans des ouvrages de Charles-Xavier
Durand, auteur de “La
mise en place des monopoles du savoir“ (éd.
L'Harmattan, Paris. 2002, réédition en prévision), “La
nouvelle guerre contre l'intelligence“ (éd.
François Xavier de Guibert. Paris. Trois volumes, 2002-2003) et de
documents réticulaires comme “Les
absurdités des politiques linguistiques européennes“.
Ce
fait est bien illustré par un article intitulé "La défense de
la science en français" publié dans "Le
Monde" du
25 mars 1992. Le journaliste Jean-Pierre
Péroncel-Hugoz (JPPH) a mentionné l'existence, entre de
nombreux cas d'un grave problème dont Claude Roux, docteur en
sciences, agrégé de biologie, lichénologue de renommée
internationale, a fait l'expérience. En 1990 et 1991, Claude Roux
s'est porté scandidat au poste de directeur de recherche de deuxième
classe au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Malgré
un très bon dossier et un avis favorable, il a reçu une réponse
négative : "Votre
dossier est très bon, mais vous n'aviez aucune chance d'être retenu
carvous n'avez pas publié en anglais."
Le directeur du laboratoire où travaillait alors Claude Roux,
téléphona à la ministre (Catherine
Tasca, maintenant
deputée) de la Francophonie qui se montra incrédule sur cette
affaire. D'après diverses sources, Claude Roux apprit
que dans l'estimation des publications des candidats, le CNRS se base
principalement sur "Citation Index" (Index des
citations) et "World Translation Index" (Index
des traductions dans le monde), deux banques de références
étasuniennes privées “ne recensant pratiquement que des
publications anglo-saxonnes". JPHH
aldonis : "A l'instar d'autres experts français de diverses
disciplines ayant été l'objet de la ême déconvenue que M. Roux,
on peut pense que ce dernier, s'il tient à sa promotion, va publier
désormais en anglais.
Ainsi, à la dévalorisation du français, langue des sciences,
s'ajoute peu à peu une discrimination inavouée — et même souvent
démentie par l'administration — qui pénalise de plus en plus les
utilisateurs de la langue française, en France ou hors de France.“
Claude
Roux n'a jamais refusé de faire usage de l'anglais
lorsque c'était nécessaire,
entre autres lorsqu'il a accueilli des collègues étrangers dans son
laboratoire. Cependant, il a eu le courage de continuer à
résister avec obstination à cette presion dictatoriale si bien
qu'il a finalement réussi à être nomméal
directeur de recherche sans publication en anglais grâce à des
recherches dans "Citation Index", qui
montraient que ses publications en français et en espéranto étaient
abondamment citées, à une avalanche d'articles sur l'affaire dans
des journaux de divers pays et l'intervention de l'association
canadienne de défense de 'utilisation de la langue française.
L'article de JPPH ne
mentionnait pas qu'il avait rédigé et publié, avec Georges
Clauzade, en 1985, un imposant ouvrage de référence en espéranto :
“Likenoj de Okcidenta Eŭropo“ (Lichens d'Europe
occidentale) (37).
Il est membre de l' Internacia
Akademio de Sciencoj de San Marino, dont la principale langue de
travail est l'espéranto, et coordinateur des parties
Mathématiques, sciences naturelles et techniques du
"Plena Ilustrita Vortaro" (Dictionnaire illustré
complet — PIV) 2002
et 2005.
Dans
son livre “Irak
in translation — De l'art de faire la guerre sans parler la langue
de son adversaire“ ,
Mathieu Guidère a écrit : “De
toute évidence, les langues ne jouissent pas d'un grand intérêt
dans une superpuissance qui a fait de l'anglais la principale langue
à l'échelle mondiale, et il fallait s'en accommoder“
(p.
81) et que, selon on haut responsable de la CIA, l'apprentissage de
l'arabe n'est pas si facile :
“Il
est plus facile de former quelqu'un à piloter un avion de chasse
qu'à parler l'arabe correctement !“
(p.
118). (38).
Autrement dit : le profit pour l'anglophonie native, le surcroît
d'efforts, la peine et le handicap pour les natifs non-anglophones.
Les EUA et la Grande-Bretagne se désintéresent effectivement de
l'apprentissage des langues.
Mais Obama a cependant conscience, maintenant, que la seule
connaissance de l'anglais ne suffit plus. À Dayton, Ohio, il a
avoué, le 11 juillet 2008 : “Je
ne parle pas de langue étrangère. C'est embarrassant.“(39).
Il pense que l'apprentissage d'au moins une langue étrangère
devient une nécessité.
Stages "gratuits" d'anglais : combien ça coûte de se faire coloniser ?
Complexé
par son niveau d'anglais qui, comme celui de Sarkozy (40),
amuse
certains humoristes, le ministre de l'Éducation nationale se fait
complice d'une véritable colonisation de notre pays. Ces stages sont
soi-disant gratuits. Certes, mais il y a bien quelqu'un qui, au bout
du compte, paie ce gâchis : le contribuable
(41).
Et
ceci pour une seule des 38
versions reconnues de l'anglais.
Combien
ça coûte de se faire coloniser ? Il est souhaitable que des
journalistes se penchent sur cette question.
Des
enseignants anglais viennent en France, certainement pas
gratuitement, mais il n'y a pas réciprocité. Quand exigera-t-on
que, pour un enseignant anglais en France ou dans un autre pays de
l'UE, il y aura un enseignant de France, ou d'un autre pays de l'UE,
en Grande-Bretagne ? Là, il sera enfin possible de parler d'une
construction équitable et équilibrée de l'Union européenne. Dans
le cas présent, il ne s'agit pas d'une union, mais d'une mainmise,
avec des complicités au plus haut niveau, sur l'UE par l'un des
États-membres dont la population ne représente qu'environ 12% de
celle de l'Union. C'est ça la démocratie, quand un seul des
partenaires tire parti à 100% des ressources de la langue
privilégiée ? L'académicien, philosophe et historien des sciences
Michel Serres
a dit en diverses occasions, entre autres dans “Le
Nouveau Quotidien”
(Lausanne,
Suisse, 1.12.1992) : “Actuellement,
les savants, les publicistes, les journalistes parlent anglais. On
voit sur les murs de Paris beaucoup plus de mots anglais qu’on ne
voyait de mots allemands pendant l’Occupation."
Il n'y a pas que sur les murs de Paris : dans toutes les écoles.
Durant l'Occupation, même les pires collabos n'ont pas poussé à un
tel point à l'apprentissage de l'allemand.
Le
ministère de l'Éducation nationale n'a pas tenu compte du rapport
qu'il avait commandé au professeur François
Grin,
professeur
à l'Université de Genève, et qui a été publié en 2005 sous le
titre “L'enseignement des langues étrangères comme politique
publique“ “L'enseignement
des langues étrangères comme politique publique“
(42).
Ce
rapport, qui proposait d'autres voies, est accablant pour la
politique du tout-à-l'anglais vers lequel pousse aveuglément le
ministre actuel pour qui le mot “langues“, au pluriel, est très
singulier : “English only".
En 2007, à l'occasion
d'une visite à l'école Willy Brandt, à Éliancourt, Xavier Darcos
a exprimé l'intention, selon le désir du président Sarkozy, de
faire de a France "un
pays bilingue".
Il s'agit évidemment du bilinguisme français-anglais. Des moyens
matériels, financiers et humains ont été généreusement mis à
disposition dans ce but.
Nombreuses sont les annonces
d'embauche pour des fonction de haute responsabilité et de décision
pour lesquelles une connaissance native de l'anglais est exigée :
“English
mother tongue only“ (43,
44).
Ce qui veut dire pour lesquels même un Darcos
ne convient pas. Respectivement PDG de Renault et de Sanofi-Aventis,
Louis Schweitzer et Jean-François Dehecq ont eu des désillusions
sur la communication seulement en anglais dans des entreprises
multinationales. Cependant, comme s'il était nécessaire de
privilégier les privilégiés de la communication, même l'ONG
Emmaüs International est entrée, par une annonce de recrutement
d'un enseignant d'anglais natif anglophone, dans cette course à la
discrimination et à la soumission (remarque
: l'écrivaine québécoise
Denise
Bombardier utilise l'expression “à-plat-ventrisme“) à un
ordre économique foncièrement inéquitable jetant les faibles de
côté. (45).
L'anglais
est tout aussi catastrophique sur le terrain proopédeutique,
c'est-à-dire comme enseignant préparatoire. C'est anti-pédagogique.
Contrairement à certaines affirmations, l'accès à un niveau
convenable dans cette langue est dificile. Même Claude
Hagège le reconnaît. Charles Dickens s'en plaignait. Le risque
de dyslexie est
plus grand pour les anglophones. En
Europe, les petits Anglais sont les derniers à savoir lire. La
Simplified Spelling Society
(6) préconise sa simplification. Mais le problème d'équité n'en
serait pas résolu pour autant. L'enseignement
de l'anglais hors des pays anglophones consomme tant de forces
humaines et de moyens financiers qu'il n'en reste pas assez pour une
éducation plus équilibrée.
Par exemple, presque la quart des Européens de moins de 15 ans ont
une mauvaise
aptitude à la lecture (“Le
Figaro“ 22.07.2008,
Marie-Estelle Pesch).
L'anglais
est en premier lieu, une langue NATIONALE. Il produit un effet
d'apartheid
linguistique : la langue est comme la couleur de peau que l'on a dès
sa naissance. Souvenons-nous de l'expression méprisante “ (parlez
blanc !) équivalant à traiter quelqu'un de “négro“. La
discrimination linguistique existe tout autant que la discrimination
raciale. Les deux sont tout aussi condamnables.
Prétention à une “Manifest Destiny“
Les nations expansionnistes ont assez souvent trouvé une
complicité religieuse pour s'accaparer des territoires, piller leurs
richesses, soi-disant “civiliser“ leurs habitants, les exploiter
comme esclaves en leur
promettant le paradis après la mort. Le colonialisme a eu ses
apôtres. Même s'il y a eu des exceptions, la vie sur terre de ces
habitants s'est souvent transformée depuis lors en enfer. En 1803,
un missionnaire britannique a écrit, dans un récit sur l'île de
Ceylan (maintenant Sri-Lanka)
: “un effort
fervent de la part de notre gouvernement pour introduire notre
apprentissage et notre religion parmi les indigènes est le moyen le
plus sûr d'améliorer et d'affermir notre empire dans l'île“.
La
Grande-Bretagne a été à l'origine de la première Guerre de
l'Opium (de 1839 à 1842)
en Chine. La Grande-Bretagne et la France se sont alliées dans la
seconde (de 1856 à 1860) à laquelle les États-Unis prirent part
aussi. La Russie saisit l'occasion pour envahir des territoires
chinois. En 1849, entre ces deux guerres qui montraient déjà le
véritable visage “civilisateur“ de puissances occidentales, la
présente louange pouvait être lue à propos de l'anglais : “Notre
langue est celle des sciences et des arts, du commerce, de la
civilisation et de la liberté religieuse. C'est une corne
d'abondance qui apporte à la nation qui l'adopte la civilisation et
le christianisme. C'est déjà la langue de la Bible et nous pouvons
nous attendre à ce qu'elle devienne rapidement la langue de
communication internationale"
(46).
D'autres expéditions militaires britanniques de pillage eurent lieu
après avec la France qui s'efforça de son côté à s'accaparer des
territoires plus méridionaux, entre autres le Tonkin et l'Annam
(faisant maintenant partie du Vietnam) .
L'expression
“Manifest
destinity“ (destinée manifeste) apparut pour la première
foise en juillet-août 1845 dans “United
States Magazine and Democratic Review“ sous
la plume de son rédacteur en chef newyorkais John
O'Sullivan, lorsque se renforça la pression expansionniste pour
l'annexion du Texas. À des fins justificatives, il prétendit que
les États-Unis avaient reçu de la providence divine un mandat de
civilisation.
En 1885, sous le titre “Manifest
destiny“,
filozofo kaj historiisto pri Usono, John
Fiske, philosophe et historien des EUA publia un livre dans
lequel il soutenait l'idée que Dieu avait donné aux États-Unis la
mission de civiliser le monde ! Il croyait à la supériorité
raciale anglo-saxonne comme produit de sélection naturelle,
soulignant qu'Étasuniens et Anglais avaient déjà conquis le tiers
du globe et avaient fait avancer le progrès sous la forme du
capitalisme et de a démocratie.
Le penchant à se considérer
comme peuple élu de Dieu a été cultivé aux EUA par les
protestants anglo-saxons blancs (“White Anglo-Saxon Protestants“
— WASP). En 1885 aussi, dans “Our
country:
Its Possible Future and Its Present Crisis“ (Notre
pays : à propos de futurs possibles et de la crise actuelle)
(47),
le pasteur protestant Josiah
Strong écrivit : “C'est évident que les
Anglo-Saxons tiennent la destinée de l'humanité dans leurs mains“
et que “les
États-Unis deviendront le siège principal de ce pouvoir“.
Apologiste de l'impérialisme, il fit la propagande de la supériorité
de la race anglo-saxonne et pour que les EUA civilisent et
christiannisent le monde : “Évidemment,
c'est surtout aux peuples anglais et américain que nous devons nous
tourner. Il fit cependant une erreur de calcul à propos
de l'évolution démographique du monde :
“Et
il est possible que, d'ici la fin du prochain siècle, les
Anglo-Saxons seront plus nombreux que toutes les autres races
civilisées du monde.“
(48)
Encore
de nos jours, la politique des EUA est encore fortement influencée
par ces attitudes, par le principe selon lequel tout est exploitable,
y compris le nom de Dieu, cette déviation du message évangélique à
des fins de profit, peut être trouvé dans la devise du pays et sur
ses billets de banque : “In God We Trust“ (Nous
croyons en Dieu), et son hymne “God Bless America“
(Dieu bénisse l'Amérique,
autrement dit, les États-Unis d'Amérique). Ceci pouvait être
constaté lorsque G. W. Bush, après avoir délaissé l'alcoolisme au
profit du christiannisme passa à une autre forme d'ébriété et
réussit deux fois aux élections préidentielles d'un pays
“civilisé“.
Admiranto de Jesuo Kristo sed unue mon-kredanto kaj -adoranto
Durant
l'investiture de Barak Obama aussi, le 20 janvier 2009, les
références religieuses pouvaient être remarquées à chaque
instant, d'une façon même pesante. Cependant, les
États-Unis, ou plus exactement leurs gouvernements, n'ont certes pas
eu l'exclusivité ou le monopole de l'utilisation hypocrite et
cynique du nom de Dieu. Bien connue est l'expression "Gott
mit uns !". Jean
Bacon a consacré à ce sujet tout un chapitre de "Les
Saigneurs de la guerre“ sous le titre "Les dieux
casqués".
En 1887, aux États-Unisn la loi Dawes
Severalty Act (ou General Allottement Act) constitua une
tentative d'assimiler les Indiens à la société étasunienne, mais
elle fut en fait un moyen de les déposséder des terres les plus
fertiles.
La même année, justement, à Varsovie, après un
long travail et des recherches,
le Dr Ludwik
Lejzer Zamenhof parvint enfin à trouver un éditeur et des
moyens financiers pour publier, le 26 juillet, un manuel de
langue anationale, sans
lien avec une influence étatique, politique, religieuse ou
financière, donc neutre à cet égard. Il souhaitait proposer cette
langue à l'humanité pour contribuer, par ce moyen, à son
émancipation et à sa libération. Le manuel parut sous le titre
“Langue Internationale“ et sous le pseudonyme d'auteur
“Doktoro Esperanto“.
En
1895, l'historien étasunien Brooks
Adams justifia la barbarie dans “The
Law of Civilization and Decay“ (La
loi de la civilisation et le déclin) du fait qu'elle était
nécessaire pour développer les empires et soumettre les colonies.
Il avait prévu une alliance anglo-saxonne entre les États-Unis et
la Grande-Bretagne pour dominer le monde (49).
La même année, une interdiction tsariste frappa l'espéranto sur
tout le territoire russe.
Président
des EUA de 1892 ĝis 1901, methodiste, William
McKinley affirma qu'il avait demandé des conseils à Dieu à
propos de la guerre des Philippines qui dura de 1899 à 1913. Presque
un siècle plus tard, en 2003, George W. Bush, méthodiste aussi, en
fera de même pour attaquer l'Irak. En
1901, durant la guerre des Philippines, le président suivant,
Theodore Roosevelt, appliqua des théories racistes pour y opprimer
une rébellion. Dans un livre en quatre volumes intitulé “The
Winning of the West“ (1889-1896
— Le vainqueur de l'Occident), il justifia le massacre de centaines
de femmes et d'enfants cheyennes à Sand Creek, en 1864, et
l'extermination des indiens étasuniens pour faire progresser la
“civilisation“. À propos des Noirs, il écrivit en 1906, dans
une lettre à
Owen Wister "Je suis tout à fait d'accord avec vous pour
dire que, en tant que race et en tout, ils [les Noirs} sont
tout-à-fait inférieurs aux Blancs“ (50).
Lorsque l'Espagne vendit les Philippines aux États-Unis,
la nouvelle puissance s'efforça à son tour d'imposer sa langue.
Le 9 janvier 1900,
Albert
Beveridge, sénateur de l'Indiana, justifia
ainsi la guerre des Philippines : “Les Philippines sont à nous
pour toujours.
[…] Et juste au-delà des Philippines se trouvent les inépuisables
marchés chinois. Nous n'abandonnerons pas cette région. […] Nous
n'allons pas renoncer à jouer notre rôle dans la mission
civilisatrice par rapport au monde que Dieu a lui-même confié à
notre race. Le Pacifique est notre océan. […] Où devons-nous nous
tourner pour trouver des consommateurs pour nos surplus ? La
géographie répond à cette question. La Chine est notre client
naturel. […] Les Philippines nous donnent une base aux portes de
tout l'Orient.“ Dans le même discours du 9 janvier
1900, il dit à propos de Dieu : “Dieu
n’a pas préparé les peuples de langue anglaise depuis mille ans
juste pour une vaine et futile contemplation et auto-admiration. Non
! Il a fait de nous les maîtres organisateurs du monde pour établir
un système là où règne le chaos. Il a fait de nous des adeptes du
gouvernement que nous devrions établir parmi les peuples sauvages et
séniles. Sans une telle force, le monde retomberait dans la barbarie
et la nuit. Et de toute notre race, il a désigné le peuple
américain comme sa nation élue pour commencer la régénération du
monde.
(51)
". Le même sénateur avait
déjà dit, en 1894 : “Le
sol de notre pays produisant bien au-delà de nos besoins, notre
destinée est de nous approprier le commerce mondial“.
Dans un discours du 16 septembre 1898, sous le titre “The
March of the Flag“ (La marche du drapeau), dans lequel il
faisait fréquemment référence à Dieu et à la Providence divine
pour justifier l'impérialisme, il demanda : “Le peuple étasunien
doit-il poursuivre sa marche à la domination commerciale du monde
?“. Évidemment, la réponse
ne pouvait être pour lui qu'affirmative. Il prétendit que “La
supériorité commerciale de la République signifie que ce pays-ci
sera le facteur souverain dans la paix du monde“, mais, en
fait, dans toute l'histoire de l'humanité, aucune autre nation n'a
semé autant de guerres
à travers le monde, assez fréquemment pour soutenir des régimes
corrompus et dictatoriaux.
Une
telle politique sans-gêne put encore être observée, des décennies
plus tard, entre autres à Thulé, en 1951, par Jean
Malaurie, ethnologue, géographe, écrivain, spécialiste des
Inuits. Vingt années après, en 1971, la Grande-Bretagne mit l'île
de Diego Garcia,
dans l'Océan indien à la disposition des EUA, pour installer une
imposante base militaire stratégique commune. La Grande-Bretagne
déporta toute la population indigène pour sécuriser cette base et
interdit toute activité économique. Ceci illustre l'avis exprimé
plus tard, en 1997, par David Rothkopf, selon lequel, où que ce soit
et en quelque circonstance que ce soit,
"les Étasuniens doivent se sentir à l'aise"...
En
1904, Theodore Roosevelt pensait qu'il appartenait à l‘“Amérique“
(États-Unis) “d'exercr un pouvoir de police internationale“.
Le 12 octobre 1915, il
avait écrit : “Nous
avons un seul drapeau. Nous devons aussi apprendre une seule langue
et cette langue c'est l'anglais.“
(52)
et, le 3janvier 1919 : “Il
n’y a de place ici que pour une seule langue, et c’est la langue
anglaise, parce que nous entendons voir le creuset transformer la
population en Américains, de nationalité américaine, et non en
pensionnaires d’une auberge polyglotte.“
(53)
Il
est cependant à noter que Theodore Roosevelt était très mauvais en
orthographe de l'anglais si bien que, en août 1906, il imposa à
l'Office Gouvernemental de Presse (Government Printing Office) la
tâche de simplifier l'orthographe dans toutes les publications du
Département d'État pour
“faire
de notre orthographe un peu moins stupide et fantastique.“
(54).
La presse se moqua de cette décision si bien qu'il renonça
finalement à elle. La même année, bien qu'opposant à
l'impérialisme, Andrew Carnegie exprima la conviction que l'anglais
pourrait être une langue universelle dans le monde entier s'il était
seulement plus facile de le lire et de l'écrire. Il créa un groupe
d'intelectuels pour traiter de cette affaire (55).
Opposant aussi à l'impérialisme, Mark
Twain soutint fortement cette proposition (56).
À partir
du Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, l'anglais devint
égal en droit avec le français et peu à peu aussi valide dans le
rôle de langue diplomatique jusqu'à un renversement complet de la
situation. Déjà en 1899, vingt ans plus tôt, Paul
Chappelier avait proposé un système qu'il avait nommé
“Bilingua. Adversaire de l'espéranto, il suggérait l'anglais et
le français dans le rôle de langue internationale (au singulier !)
et imagina un traité linguistique entre les États-Unis, la
Grande-Bretagne et la France selon lequel l'anglais et le français
deviendront des langues internationales dans ces pays, et les
citoyens des autres pays seront ainsi obligés, dans leur propre
intérêt, d'apprendre les deux “langues
civilisatrices“ ou au moins l'une des deux !
Il était de ces Français naïfs, qui imaginaient une réciprocité
dans l'effort d'apprendre la langue de l'autre : les anglophones
apprendront le français, les anglophones le français. Il
croyait que le monde acceptera ce "bilinguisme" sans penser
qu'il serait en fait, au minimum, un trilinguisme pour les autres
peuples.
En
1921 déjà, aux États-Unis, le Conseil des Affaires étrangères
(Council on Foreign
Relations — CFR)
était très favorable à la mondialisation, à un gouvernement
mondial. Vingt
ans après, Hitler
avait dit, au début de 1941, que l'allemand serait la langue de
l'Europe au bout de cent ans. En mai 1942, il avait exprimé l'espoir
de repousser la langue tchèque au rang de dialecte en vingt ans
(Ulrich Lins : “La
danĝera lingvo“ —
La
langue dangereuse — p. 127). Il
allait de soi, pour le gouvernement étasunien, que ce gouvernement
mondial ne pouvait être que l'affaire des États-Unis eux-mêmes.
Les langues nationales et régionales étaient considérées, en
raison de liens avec les nationalismes, comme indésirables,
dangereuses et archaïques (57).
Dans
un pays où le nationalisme est si fortement soigné — il suffit de
lire ou d'écouter les discours de dirigeants pour s'en convaincre —
qu'il ne peut être de meilleur nationalisme que... l'étasunien :
USA über alles !
À
partir de la fin de 1921, au siège de la Société des Nations
(SDN), à Genève, onze nations — Belgique, Brésil,
Tchécoslovaquie, Chili, Chine, Haïti, Inde, Italie, Colombie, Perse
et Afrique du Sud — appuyèrent un projet de résolution qui
attirait, déjà à cette époque, l'attention sur les difficultés
linguistiques qui constituaient “une
entrave aux relations directes entre les peuples“,
et exprimait le voeu que “les
enfants de tous les pays connaîtraient dès maintenant au moins deux
langues, leur langue maternelle et un moyen facile pour la
communication internationale“.
La plus forte opposition à cette proposition fut celle du
gouvernement français. Il vit dans l'espéranto un danger de plus
contre la position du français alors qu'il venait de l'anglais.
Tcette crainte n'écarta pas la vraiez menace. Le 3 juin 1922, le
ministre de l'instruction publique, Léon Bérard, interdit
l'autilisation des locaux scolaires pour l'enseignement de
l'espéranto. La ministre nazi de l'éducation en fit de même dans
la décennie suivante en Allemagne. Durant l'Occupation, ce même
Bérard fut ambassadeur ddu gouvernement de Pétain qui collabora
avec le nazis, au Vatican. Paradoxalement, celui qui défendit
l'espéranto avec le plus d'éloquence fut... le délégué
britannique, Lord
Robert Cecil, qui exhorta la Commission de coopération
intellectuelle de la SDN à “se
souvenir qu'une langue mondiale n'est pas nécessaire seulement pour
les intellectuels, mais d'abord pour les peuples eux-mêmes“.
En
1951, Jean-Marie Bressand fonda l'association “Le monde bilingue“.
De nombreux homes politiques français lui apportèrent leur soutien.
Elle n'empêcha aucunement la dérive vers la politique du
tout-anglais. Le Monde bilingue était très défavorable à
l'espéranto. L'anglais continua à pousser le français de côté du
rôle de langue diplomatique et l'“élite“ servile française
joua elle-même en cela un rôle important. Bressand s'est lié dans
sa jeunesse à l'organisation d'extrême-droite des “Jeunesses
Patriotes“. Il participa à la guerre d'Espagne pour soutenir le
régime de Franco. Après son retour en France, il fut chauffeur
d'officiers allemands. Il existe un désaccord et de la contestation
sur son passé de résistant contre l'Occupation nazie (58).
À
propos du rôle “civilisateur“ des EUA et de la “providence
divine“ qui guide cette nation, il existe des témoignages plus
conformes à la réalité, entre autres lezs livres “War
is a racket“ (La
guerre est un racket) du général étasunien Smedley
Butler (59),
ou “Killing
Hope : U.S. Military and CIA Interventions Since World War II“
(L'armée étasunienne et
lezs interventions de la CIA après la Seconde Guerre mondiale)
et "Rogue
States“(l'État
voyou) de William
Blum (60)
et beaucoup d'autres.
Il s'agit effectivement d'une voyoucratie.
Albert Einstein, qui avait
fui la barbarie nazie, a écrit
: “Les
États-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de
la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la
civilisation.“
Les mots suivants de l'historien
et homme politique anglais Lord
Acton (1834-1902) se sont bel et bien confirmés :
“Souvenez-vous
que lorsque vous avez une concentration de pouvoir entre peu de
mains, trop fréquemment des hommes à la mentalité de gangsters en
prennent le contrôle.“ (61)
Des
décennies après, le 17 janvier 1961, dans son discours de fin de
mandat, quelques mois avant que les gouvernements des EUA et de la
Grande-Bretagne s'étaient mis d'accord pour l'imposition de
l'anglais au monde, le président
Eisenhower attira l'attention sur la menace réelle à propos de
laquelle Lord Acton s'était exprimé : “Dans
les organes politiques, nous devons veiller à empêcher le complexe
militaro-industriel d’acquérir une influence injustifiée, qu’il
l’ait ou non consciemment cherchée. Nous nous trouvons devant un
risque réel, qui se maintiendra à l’avenir : qu’une
concentration désastreuse de pouvoir en des mains dangereuses aille
en s’affermissant.“
Des
puissantes firmes étasuniennes (Boeing, Lockheed-Martin, Halliburton
et autres) ont joué un plus grand rôle dans la décision de la
guerre de 2003 en Irak que les prétendus conseils de Dieu à G. W.
Bush, qui a cependant réusi à mystifier les citoyens des
États-Unis. Cette arrogance et cette forme de dictature,
économique, sont illustrées d'une autre façon par le film
documentaire et le livre
"Le monde
selon Monsanto"
de Marie-Monique Robin (62),
la catastrophe de Bopal
et des nombreux faits. D'après une information de la radio Europe
1, quelques
mois seulement après l'investiture de Barack Obama comme président
des États-Unis, sa courageuse épouse Michelle a reçu des
protestations pressantes de la MACA, une association de fameuses
entreprises et firmes agrochimiques, parmi lesquelles Monsanto, du
fait que, par la création d'un jardin biologique, sans produits
chimiques, aux alentours de la Maison Blanche, elle donne une image
négative de l'agriculture “conventionnelle“. Aparte interesa kaj
instrua estas unu el la motivoj por influi ŝin :
“Si les Américains
devaient encore cultiver eux-mêmes des produits de première
nécessité pour subvenir aux besoins de leur famille, les Etats-Unis
seraient-ils les leaders dans les domaines scientifiques, de la
communication, de l’éducation (sic),
de la médecine, des transports et de l’art ?"“
Durant
un meeting du groupe
Bilderberg, qui a eu lieu du 6 au 9 juin 1991 à Baden-Baden
(Allemagne), auquel ont participé entre autres Bill
Clinton (baptiste, président à partir de 1993, liste
des participants), David Rockefeller a dit : “Nous
sommes reconnaissants au Washington
Post,
au New
York Times,
au Time
Magazine et
autres grandes publications, dont les directeurs ont assisté à nos
réunions et respecté les promesses de discrétion pendant près de
quarante ans. Il nous aurait été bien impossible de développer
notre projet pour le monde si nous avions été soumis aux pleins
feux de l'actualité pendant ces années. Mais le monde est
maintenant plus sophistiqué et disposé à marcher vers un
gouvernement mondial... La souveraineté supranationale d'une élite
intellectuelle et des banquiers mondiaux est sûrement préférable à
l'autodétermination nationale que l'on pratiquait les siècles
passés...”...”
(63)
Des
médias influents en langue anglaise, officiels ou privés, ont ainsi
pratiqué durant des décennies — et continuent de pratiquer —
une poitique de mensonges et de manipulation de l'information et ont
ainsi participé au conditionnement. Il ne s'agit pas de quelqu chose
de nouveau. Naturellement, pour un tel projet de domination et
d'imposition d'une façon unique de voir et de penser, l'imposition
d'une langue unique, qui évitait un effort supplémentaire
considérable aux profiteurs directs, et qui le laissait aux autres,
était essentielle. Bien que varient les informations sur la
journaliste étasunien John Swinton (1829-1901) et l'année durant
laquele il aurait exprimé un avis sévère sur la liberté de la
presee aux États-Unis (1853, 1880 et mêm 1953, donc après sa mort
!), il n'en reste pas moins valide :
“Il
n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et
indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi
vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien
que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un
salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous
que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à
la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la
vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la
manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent.
Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui
tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et
nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de
l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi !“.
De ce fait, principalement après l'apparition de l'Internet,
des média indépendants ont été fondés, entre autres Washington
Free Press et Z
Communications, à l'inititive de William
Blum.
Le plus amer, pour les espérantophones, est le fait
que, déjà en 1922, à Münich, Hitler avait publiquement condamné
l'espéranto et lui avait attribué, dans "Mein Kampf“,
un but totalement étranger à la pensée du Dr Zamenhof mais certes
tout-à-fait conforme à la mentalité sans scrupule et cynique de
“banksters“ (combinaison des racines “bank“ et
“gangster“) : "aussi longtemps que le Juif ne sera
pas devenu maître des autres peuples, il devra, bon gré, mal
gré, parler leur langue, mais aussitôt qu'ils lui auront été
asservis, il devront tous apprendre une langue universelle (par
exemple l'espéranto !), de telle façon que, par ce moyen aussi, la
juiverie pourra les maîtriser plus facilement“ (64).
La langue pour laquelle il a existé et il existe encore des
interdictions, des entraves, des chicanes, même sous des régimes
prétenduement “démocratiques“ , et l'esppéranto. La langue
pour laquelle il existe une contrainte dictatoriale de l'aprendre et
de l'utiliser, et de entraves pour apprendre les autres est certes
l'anglais. Le refus de l'apprendre et de le pratiquer marginalise les
citoyens de la société de la même façon que la non-appartenance à
une religion dominante ou un parti unique sous les régimes
totalitaire sous lesquels un seul homme peut se présenter comme
candidat à la présidence.
La
mission de civiliser le monde n'est certainement pas méritée par un
pays qui a depuis longtemps participé à une politique de pillage et
de gaspilage des ressources renouvelables ou nonj renovigeblaj aŭ
ne; en lando kiu ne solvis siajn proprajn problemojn; en lando kiu
tenas en la "libera" mondo rekordon pri enprizonigo; en
lando tiel malsekura, ke granda parto el la loĝantaro sentas bezonon
posedi armilojn; en lando, kie sciencaj esploristoj laboras por
sencerbigo kaj mensmanipulado de la civitanoj (65);
en lando, kiu tiris la mondon al la nuna maljusta kaj ĥaosa ordo; en
lando, kies vera dio estas la mono. La lando, kiu povas doni al la
tuta homaro lecionojn pri bonkonduto ne ekzistas.
Les
peuples du monde entier doivent se souvenir de ces paroles du chef
indien Tecumseh
(hiver 1811-1812) : “Frères,
nous appartenons tous à une même famille. Nous sommes tous les
enfants du Grand Esprit. Nous suivons le même sentier. Nous
étanchons notre soif à la même source. Et maintenant, des affaires
de la plus haute importance nous amènent à fumer le calumet autour
du même feu de camp.
Frères, nous sommes amis. Nous devons nous aider les uns les autres à porter notre fardeau Le sang de tant de nos pères et de nos frères a coulé comme l'eau sur le sol pour satisfaire la cupidité des hommes pâles. Nous-mêmes, nous sommes menacés d'un grand malheur : rien ne les apaisera si ce n'est la disparition de tous les hommes rouges.
Frères, lorsque les premiers hommes pâles ont mis les pieds sur nos terres, ils avaient faim; ils ne savaient en quel lieu étendre leurs couvertures ni allumer leus feux; ils étaient faibles; ils n'étaient capables de rien faire par eux-mêmes. Nos pères ont eu pitié de leur détresse, et ils ont partagé volontiers avec eux tout ce que le Grnd Esprit avait donné à ses enfants rouges. Ils leur ont donné à manger pour apaiser leur faim, des remèdes pour guérir leurs maladies; ils ont étendu des fourrures sur le sol pour les faire dormir et ils leur ont donné des terres pour leur permettre de chasser et de cultiver le maïs. Frères, les hommes pâles sont comme les serpents venimeux : quand ils ont froid, ils sont faibles et sans danger; mais réchauffez-les, et ils reprennent vigueur pour mordre de piquer mortellement leurs bienfaiteurs (...)“(66)
Bad (Broken) English ou espéranto ?
Les premiers mots du Dr Zamenhof, lorsqu'il fit son discours d'ouverture du 9ème Congrès Universel d'Espéranto (Washington,1909), rendent évident le fait qu'il n'avait vu de ce pays, plus imaginé que vu, qu'une façade trompe-à-l'oeil : “Terre de liberté, terre de l'avenir, je te salue ! Terre dont tant de peuples souffrants et d’innocentes victimes de persécutions ont rêvé et rêvent encore, je te salue ! Terre des hommes, qui n’appartient à aucune race, à aucune religion, mais à tous ses fils, je m’incline devant toi, et je suis heureux que le destin m’ait permis de te connaître et de respirer, ne fût-ce que brièvement, un air de liberté dont personne n’a la propriété exclusive.“ (67)
Zamenhof n'imaginait évidemment pas, que la fondation, la montée en force et en puissance des États-Unis s'était réalisée par le pilage et par le massacre des Indiens, par l'“exportation“ de guerres et d'abominations semblables à celles qui existaient dans son pays (entre autres le pogroms) sous occupation des puissances européennes d'alors. Il n'imaginait pas que des gouvernements de ce pays qu'il admirait ferait pression avec la Grande-Bretagnepour obiger, à son profit, le monde à n'utiliser que l'anglais, pour monopoliser par ce moyen tout ce qui était possible. Zamenhof n'imaginait pas que, par un utilisation diabolique du nom de Dieu — en fait de sa caricature créée à l'image de l'homme — pour des buts politiques, évidemment aux États-Unis aussi, son contemporain français Sébastien Faure avait trouvé, dès 1897, l'inspiration pour des conférences, un journal et une brochurersous le titre "Les crimes de Dieu" (68).
Jamais et nulle part au monde il n'a existé une manipulation mentale aussi systématique et profonde, cependant beaucoup plus subtile que celle des régimes nazi et stalinien. Il ne manque pas d'articles et études sur ce thème : “Décervelage à l’américaine“ (Herbert Schiller, “Le Monde Diplomatique“), “Ces enfants malades de la pub“ (Paul Moreira, "Manière de voir“, n° 31, août 1996), “Propagandes silencieuses“ et “La tyrannie de la communication“ (Ignacio Ramonet, Paris : ed. Galilée), etc.. Il ne s'agit pas, à l'échelle mondiale, d'une situation ou relation dans laquelle il y a "des homme avec des hommes", selon l'expression de Zamenhof lors de l'ouverture du premier congrès Universel d'Espéranto qui se tint à Boulogne-sur-Mer en 1905, mais d'une relation dans laquelle des dirigeants d'une nation veulent, avec l'aide ce ceux d'une autre nation, dominer toute l'humanité, d'une relation de "Grand Frère" ("Big Brother"). Gandhi pensait déjà à la même époque qu'une telle relation était inacceptable “L'anglais n'a pas de place dans l'autonomie.“ (69)
En raison de la dissimulation ou de la présentation déformée d'un autre voie linguistique possible, l'humanité continue de croire qu'il n'existe pas d'alternative à l'anglais et n'imagine pas l'éventualité d'un choix démocratique. Il suffit, pour une grande partie de celle-ci que cette langue soit utiisable à des fins commerciale : English as the Global Language : Good for Business, Bad for Literature (L'anglais comme langue mondiale : Bonne pour le commerce, mauvaise pour la littérature). George Soros, dontle père, Teodoro Ŝvarc fut un brillant usager de l'espéranto, fondateur de la revue "Literatura Mondo“ en 1922, avait répondu à "CBS News", qu'il avait utilisé l'anglais dans sa jeunesse mais reconnu que c'est maintenant l'nglais qui est parlé, un mauvais anglais : “It used to be Esperanto, but now it's English. Bad English“ (70).
Cette pression pour l'anglais comme langue mondiale, réduisant le autres au niveau de choses folkhloriques, ne vise pas à permettre des débats, bien qu'il soit, certes, utilisable et utilisé dans ce but, masi essentiellement dans des couches ociales privilégiées. En tant que langue maternelle, pour la majeure partie de la population terrestre, il empêche et freine la communication fluide, le dialogue constructif, le débat et l'échange d'idées sur des problèmes, entre autres sociaux, de développement, économiques, écologiques, politiques, culturels et sur leurs solutions possibles. En cela, il est un moyen de rendre plus difficile, et même impossible l'expression libre et précise, de réduire au silence des gens qui ont des raisons de se défendre contre des injustices où de protester contre une situation définie. Il joue ainsi à la perfection le rôle de Novlangue (Newspeak), c'est-à-dire d'une nouvelle langue mutilée pour limiter la liberté de pensée et la précision de l'expression. Le Basic English a justement inspiré George Orwell en cela lorsqu'il a écrit son roman "1984".
En novembre 2000, justement l'année où Margaret Thatcher avait dit que "la langue dominante est l'anglais“, une journaliste du magazine étasunien “The Atlantic Monthly“, Barbara Wallraff, suggéra, sous le titre “What Global Language“, de ne pas parier sur le triomphe de l'anglais (“Don't bet on the triumph of English“).
“Yes
we can!“ (Oui, nous pouvons !)
Barack Obama pourrait-il répondre de la même façon à une question sur la nécessité de faire évoluer la politique mondiale vers plus d'équité ? La qualité de communication, de compréhension; la possibilité de dialogue importent beaucoup dans tout grand projet. La plus enseignée des langues au monde n'est pas la meilleure et la plus facile à maîtriser, même pour les natifs. Ancien traducteur de l'Onu et de l'OMS pour l'anglais, l'espagnol, le russe et le chinois, Claude Piron en a fait état en de maintes occasions. Le monde a besoin d'une langue de référence avec une neutralité comparable avec celle du latin, mais sans ses défauts et difficultés.
En 2006, Barack Obama a publié un livre sous le titre "The Audacity of Hope" (71) . Le Dr Zambienne avaitit eu cette audace de pionnierr dès 1887, lorsqu'il avait publié son premier manuel de la "Langue Internationale" sous le pseudonyme "Doktoro Esperanto"...
Durant
la campagne électorale de 2008, presque cent ans après le Congrès
Universel d'Espéranto de Washington, Barack Obama a exprimé sa
volonté à propos de changements importants et annoncé :
“J'ouvrirai les portes du gouvernement et vous demande de
participer à nouveau à votre propre démocratie“ (72).
À propos de ses aptitudes linguistiques, il a déclaré à Dayton :
“Je ne parle pas de langue étrangère. C'est embarassant !“
(73). Il a ajouté que “Alors que
l'anglais est certainement la langue dominante dans de nombreuses
situations à travers le monde, une bonne connaissance d'une seconde
langue (pas seulement pour commander un café à Paris) est un
immense avantage à plusieurs niveaux“.
Naturellement,
d'après le discours de fin de mandat du présiddent Eisenhower, il
n'est pas difficile d'imaginer que, quelle que soient la bonne
volonté, la sincérité et les capacités de Barack Obama, des
obstacles importants, des entraves et des chicanes apparaîtront sur
sa voie. Des forces obscures exploitent le fait
incontestable qu'Obama inspire à l'échelle mondiale, à de nombreux
hommes, la confiance, l'espoir, même l'admiration et la sympathie.
Le désillusion risque d'être d'autant plus douloureuse... Déjà en
1931,
Aldous Huxley avant attiré l'attention sur le présent danger : "A
une époque de technologie avancée, le plus grand danger pour les
idées, la culture et l’esprit risque davantage de venir d’un
ennemi au visage souriant que d’un adversaire inspirant la terreur
et la haine."
Banquier
et homme politique étasunien, Louis
McFadden (1876-1936) a dit, le 10 juin 1936 : “
Nous
possédons dans ce pays l’une des institutions les plus corrompues
que le monde ait jamais connu. Je veux parler de la Banque centrale
américaine. Cette institution a appauvri les citoyens des Etats-Unis
et a presque mené notre gouvernement à la faillite. Tout ceci est
dû aux pratiques frauduleuses des vautours qui contrôlent cette
situation.“ Il
avait ainsi défini les EUA : “Un
super état dirigé par les banquiers et les industrialistes
internationaux qui s’associent avec plaisir pour asservir le monde
.“
(74)
Des
présidents des États-Unis, parmi lesquels
George W. Bush, et des centaines de personnalité fameuses très
richze et influentes des EUA ont appartenu à la très douteuse
“Skull and Bones“ (Esperanto,
français,
anglais),
c'est à-dire la société secrète élitiste “ The
Brotherhood of Death“ (La
Confrérie de la Mort). Alexandra
Robbins dans son livre “Secrets of the Tomb’“
et dans “Atlantic
Monthly“, et l'écrivain Ron
Rosenbaum, journaliste au "New York Observer“
ont enquêté et rapporté à son sujet.
L
majorité des citoyen étasuniens a exprimé, en 2008, la volonté de
sortir de cette politique mafieuse, principale source de mépris,
d'inimitié, de haine contre les États-Unis à travers le monde. À
propos de la politique de G.W. Bush se sont aisi exprimés entre
autres Porter
Goss, ancien directeur de la CIA, selon lequel “la guerre en
Irak avait donné une cause aux extrémistes islamiques“ et George
Soros :
”Avec
la guerre en Irak, nous créons plus de terroristes que nous ne
réussirons à en tuer“.
L'événement suivant qui date depuis
déjà plus d'un siècle, mérite d'être médité. Lors d'un accueil
officiel du Dr Zambienne avec des congressistes de l'espéranto, au
Guildhall, en 1908, Sir Thomas Vezey Strong, maire de Londres dit :
“Lorsqu’on m’a parlé de l’espéranto comme langue
internationale, j’ai souri avec hésitation, car je suis Anglais,
et j’étais convaincu que, si une seule langue mondiale était
possible, cette langue ne pouvait être que l’anglais. Cependant,
par la suite, j’ai médité là dessus et je me suis convaincu
qu’aucun peuple n’accepterait l’hégémonie que s’assurerait
ainsi le royaume britannique, tout comme moi, je ne tolérerais
jamais pareille hégémonie de la part d’un autre peuple. Il devint
alors clair pour moi que la langue neutre Espéranto pouvait être
prise en considération.”
Quelques mois après le début
de la première Guerre Mondiale, en conclusion à un Appel
aux diplomates, en 1915, le Dr Zamenhof avait écrit : “Mais
souvenez-vous, souvenez-vous, souvenez-vous que le seul moyen
d’atteindre une telle paix est déliminer pour toujours la cause
des guerres, séquelle barbare du temps le plus antique ayant précédé
la civilisation : la domination de certains peuples sur d’autres
peuples.”
Le 16 avril 1953, quelques mois après son
investiture comme président des États-Unis (20 janvier), quelques
jours après la mort de Staline
(5 mars), lors d'un discours sur le thème “The Chance for Peace”
(La chance pour la Paix)
Dwight
Eisenhower avait dit : “Chaque
fusil fabriqué, chaque bateau de guerre lancé à la mer, chaque
missile tiré, est au bout du compte un vol commis à l'encontre de
ceux qui ont faim et n'ont rien à manger, de ceux qui ont froid et
n'ont rien à se mettre.“(75)
Il avait attiré l'attention sur ce qui pourrait être fait avec le
sacrifice colossal de moyens financiers et humains alors consacrés
dans le mond entier à l'armement et à la préparation à la guerre.
Mais ceci est resté à l'état de belles paroles. Aucun peuple au
monde n'échappe totalement au conditionnement par des dirigeants,
eux-mêmes influencés et manipulés par des puissances financières,
politiques de partis et religieuses. Dans le monde entier, en raison
de l'éducation sous l'influence croissante et la pression de modèles
étasuniens, selon l'expression de Gandhi à propos de l'éducation
anglaise en Inde, “l'habitude aidant, l'anomalie fait figure de
norme“ (76).
La bonne
volonté d'Obama s'est déjà exprimée dans le cadre de la campagne
des élections présidentielles de 2008 par la création du site
“change.org“ qui a permis de fair des propositions pour changer
les États-Unis et faire progresser la démocratie : "Ideas
for change in America“ (77). Ceci
peut apparaître à première vue comme un progrès sur la voie d'une
vraie démocratie.
Parmi
ces propositions, il y en avait justement une sur un moyen
linguistique dont la valeur propédeutique fut reconnue par l'éminent
linguiste étasunien Mario
Pei (78) :
“Introduce Esperanto as a foreign language subject in schools
to help American kids succeed“ (Introduisez l'espéranto comme
langue étrangère dans els écoles pour aider les enfants étasuniens
à réussir). La proposition pour
l'espéranto réussit au premie rvote parmi 7875 propositions; dans
la seconde, elle se trouvait parmi les 25 à prendre en considération
parmi les 88 restantes.
Il en est résulté un blog intitulé Esperanto
as a Foreign Language Choice (L'espéranto comme choix de langue
étrangère).
De
la même façon que Gandhi avait dit, en 1909 : "si nous
consacrions à l’étude des langues indiennes ne serait-ce que la
moitié des efforts que nous faisons pour apprendre l’anglais, cela
contribuerait à créer une nouvelle atmosphère dans le pays et il
s’ensuivrait un progrès considérable“ (79),
il est possible de dire, un siècle après, qu'il en serait de même
si les peuples du monde entier consacreraient à l'espéranto même
la moitié de la peine qu'ils sacrifient à l'anglais.
Fondateur
de la terminologie, Eugen
Wüster a écrit dans “Konturoj de la lingvonormigo en la
tekniko“ (80) : "Pour un
Anglais (ou Étasunien) intéressé, il existe au moins trois
non-Anglais. L'énergie laborieuse nécessaire pour appreendre à
parler l'anglais est au minimum six fois plus grande que l'énergie
nécessaire pour parler l'espéranto. De plus, nous devons estimer
que les énergies nécessaires pour apprendre à lire une langue,
comprendre à l'oreille ni iun lingvon legi, ont un rapport l'une à
l'autre dcomme 1 1/2 : 3. (...) Chaque classe annuelle 'délèves
économisera donc aussitôt après l'introduction de l'espéranto
environ 50% de travail, en ne perdant pas l'accès à la littérature
anglaise." (p. 122-123)
Wüster avait très bien
prévu la situation actuelle d'hégémonie de la langue anglaise et
ses conséquences :
"La création d'expression
spécialisées en espéranto plastique coûterait elle aussi moins de
travail que la standardisation par les alngues nationales. Mais, en
outre, l'espéranto est non seulement une exigence de l'économie,
mais aussi, au moins au même titre,, de la justice. Élever
l'anglais au rôle de langue auxiliaire internationale apporterait
des désavantages si importants aux autres nations, qu'on a déjà
directement caractérisé cette forme de solution comme une “trahison
linguistique“ contre la langue maternelle. Une nation consciente de
son honneur ne peut participer à la coopération internationale que
sur la base de l'égalité des droits“. (p. 123)
Jam antaŭ pli ol duonjarcento, mondkonata usona lingvisto,
Edward Sapir, skribis : “La
nécessité logique d’une langue internationale dans les temps
modernes présente un étrange contraste avec l’indifférence et
même l’opposition avec laquelle la majorité des hommes regarde
son éventualité.“ (81)
Entre-temps,
des anglophone natifs ont fait
l'expérience de l'utilisation et de l'anglais et de l'espéranto,
parmi eux Joel Brozovski. Il en a rendu compte dans un article
intitulé Kial
usonano uzas Esperanton ? Dont les traductions kies tradukoj
peuvent être lues en anglais : Why
does an American Use Esperanto?, et en français : Pourquoi
un Américain utilise-t-il l’Espéranto ?
Cette pensée de Goethe est valide pour le anglophones unilingue : “Qui ne connaît pas de langues étrangères ne connaît pas la sienne“. De toutes les langues vivantes, l'espéranto est pour eux le plus rapide, le mois coûteux et le plus facile à maîtriser, et il facilite en outre l'apprentissage d'autres langues. Transformer à son aide des Étasuniens, ou des citoyens des autres pays anglophones, en bilingues, ça n'exige pas un grand sacrifice financier et une tension intellectuelle. Un tel pas permet aux citoyens, par la réception directe d'informations du monde entier, de voir le monde d'une autre façon que par le filtre de médias asservis aux véritables maîtres cachés du système économique, non élus par le peuple. En cela, il constitue un investissement intéressant et très utile. Et c'est valide pour quelque Terrien que ce soit.
Henri Masson
Coauteur
de “L'homme
qui a défié Babel“ (82)
Académie
de la Carpette anglaise sur “Wikipedia“
2.
Jean-Claude Guillebaud: Quantité
d’analystes annonçaient depuis beau temps la crise à venir.
Encore fallait-il se donner la peine de les entendre.
3.
Jocelyn Jovène : “Les
(rares) visionnaires de la crise".
4. George
Soros. Discours, 13 avril 1994 .
5.
http://www.hoover.org/publications/digest/3492481.html
: “A Time for Leadership" / "Decision Time for Britain"
(Temps de la décision pour la Grande-Bretagne) : "In
this twenty-first century, the dominant power is America; the global
language is English; the pervasive economic model is Anglo-Saxon
capitalism."
6. Radio
France Internationale (RFI)
: "États-Unis
— La presse écrite traverse la plus grave crise de son
histoire".
7. Comment
Sarkozy impose le «tout à l'anglais»
8. Conclusion de
l'avis n° 1863 (14.10.1999) de la Commission des Affaires
étrangères sur le projet de loi de finance pour 2000.
9.
:
- anne
roumanoff sarkozy bling bling carla bruni
- Clip de
Nicolas Sarkozy Rap U.S (version longue) Bling Bling
- Nicolas
Sarkozy et le Stylo Bling Bling / Hilarant !.
10. "Linguistic
Imperialism",
Robert Phillipson. Londres : The Oxford University Press. 1992. ISBN
978-0-19-437146-9
11.
"La
SAGO"
n° 13, février 2005 :
(EO) "La
angla por transformi la studentaran tutan mondon".
(EN) English
to transform the students’ whole world’,
(FR) "L’anglais
pour transformer l’univers des étudiants".
12. "What
the World needs most is about 1000 more dead languages – and one
more alive".
Ogden 1934, cité dans “Bailey“, 1991, p. 210, et dans le Time,
12 mars 1934.
13.
Voir
The
Churchill Centre :
"I am very much interested in the question of basic English.
The widespread use of this would be a gain to us far more durable
and fruitful than the annexation of great provinces".
14.
"Linguistic
Imperialism",
Robert Phillipson. Il y a en cela une explication possible du refus
systématique, par les ministres successifs de l'Éducation
nationale, particulièrement en France, quelle que soit
l'orientation politique du gouvernement, pour des motifs faux et
fantaisistes, d'introduire l'espéranto dans l'enseignement comme
langue optionnelle, non obligatoire, à divers niveaux du système
d'enseignement. En 1976 et en 1979,
le Le Parti Socialiste avait présenté deux propositions de loi
pour l'introduction de l'espéranto aux niveau secondaire et
supérieur, mais, à partir de 1981 ces belles promesse, y compris
celle du candidat François
Mitterrand devenu président, furent totalement oubliées.
15.
(EN) "International
House bochure, 1979"
: "Once
we used to send gunboats and diplomats abroad; now we are sending
English teachers".
Cité dan "Linguistic
Imperialism",
Robert Phillipson. (p.8).
16. (EN) Cité dans "Linguistic
Imperialism"
par Robert Phillipson du rapport 1987-1988 du Directeur général du
Conseil britannique (p. 48) : “The
real black gold from Britain was not the oil from the North Sea, but
the English language. The challenge we face is to exploit
fully.“
17.
“English
and the Discourses of Colonialism“
(L'anglais et le discours colonialiste). Londres : Routlegde. 1998.
256 p.
18. “The
cultural politics of English as an international language“
(La politique culturelle de l'anglais comme langue internationale).
Reading (EUA, MA) : Longman (1994). 376 p.
19. “Hind
Swaraj“,
chap. 18) : “To
give millions a knowledge of English is to enslave them."
(...) “It
is worth noting that, by receiving English education, we have
enslaved the nation.“
20.
Selections From
Gandhi : “The
medium of a foreign language through which higher education has been
imparted in India has caused incalculable intellectual and moral
injury to the nation.“
21.
Cité par Charles Durand dans "L'espéranglais
de la communication universelle".
22. Robert Phillipson
dans “The
linguistic imperialism of neoliberal empire“.
Londres : Routledge. Janvier 2008. (p. 5)
23. "La
France a protesté, mercredi, contre la mise à l'écart du français
à l'Otan où il est pourtant la deuxième langue officielle. En
pleine semaine de la francophonie, la France a réagi devant la plus
haute instance politique qui réunit en temps ordinaire les
ambassadeurs des seize pays membres. L'Otan utilise quasi
exclusivement l'anglais pour transmettre ses informations sur le
réseau Internet et lors des discussions au sein de la cellule du
"Partenariat pour la paix" avec des pays de l'Europe de
l'Est."
("Ouest-France"
, 21 mars 1996)
24. David Rothkopf : "In
Praise of Cultural Imperialism?", Foreign
Policy,
Numéro 107, Été 1997, pp. 38-53 : "It
is in the general interest of the United States to encourage the
development of a world in which the fault lines separating nations
are bridged by shared interests. And it is in the economic and
political interests of the United States to ensure that if the world
is moving toward a common language, it be English; that if the world
is moving toward common telecommunications, safety, and quality
standards, they be American; that if the world is becoming linked by
television, radio, and music, the programming be American; and that
if common values are being developed, they be values with which
Americans are comfortable."
25.
"The
grand chessboard : American primacy and its geostrategic
imperatives".
Zbigniew Brzezinski. New York : Basic Books, 1997, 223 p..
Traduction en français : "Le
Grand Échiquier, l'Amérique et le reste du monde".
Paris : Bayard éditions. 1997, p. 88-90. Extraits traduits en
français : Les
États-Unis à la conquête de l'Eurasie et du monde .
Vidéo
en anglais avec sous-titrage en français.
26. “Le
rapport Wolfowitz affirme la volonté des Etats-Unis de garder leur
statut de superpuissance unique. Il souligne le rôle privilégié,
à cette fin, de la puissance militaire. Celle-ci devra
éventuellement être utilisée de façon unilatérale par les
Etats-Unis car l’ordre international est, en définitive, garanti
par eux. L’Europe et le Japon devront être empêchés de porter
ombrage à la domination américaine. L’OTAN, véhicule des
intérêts américains en Europe, doit rester le premier garant de
la sécurité sur le vieux continent“
("Concepts
américains pour l'après guerre froide", Bruno Colson, sur
la base d'un article de Paul-Marie de la Gorce, “Washington et la
maîtrise du monde”, "Le
Monde diplomatique",
avril 1992, pp. 1 et 14-15.
27.
http://www.spellingsociety.org/news/media/dyslexia/reports.php
. La dyslexie a été décrite pour la première fois par un
scinetifique d'un pays où elle est le plus fréquente, le Dr Pingle
Morgan, en 1896, dans "British
Medical Journal".
La revue étasunienne "Science"
a publié, le 16 mars 2001, une étude en rapport avec la langue
parlée pour l'anglais, le français et l'italien. Un chercheur
français, Jean-François
Démonet (Inserm), a participé à l'équipe. Document en
Français : “La
dyslexie dans trois pays européens — Des mécanismes cérébraux
communs malgré la diversité des langues“
(PDF)
HTML.
28.
“The
Guardian“
18 avril 2005 : “New
typeface to help with dyslexia“ (Nouvelle police de caractère
pour aider à la dyslexie).
29. Gandhi (Education)
: “Therefore
more than half of our time was given to learning English and
mastering its arbitrary spelling and pronunciation. It was a painful
discovery to have to learn a language that was not pronounced as it
was written. It was a strange experience to have to learn the
spelling by heart. But that is by the way, and irrelevant to my
argument. However, for the first three years, it was comparatively
plain sailing.“‘
30.
“Los
Angeles Times“,
article de Barbara Demick, 31 mars 2002 : “Parents
are turning to specialty preschool and even surgery to give their
children a linguistic advantage“
(Des parents se tournent vers une étude préscolaire et spéciale,
même à une opréation chirugicale, pour donner un avantage
linguistique à leurs enfants). Des parents coréens paient des
chirurgiens pour opérer leurs enfants à la langue, d'autres
obligent leurs enfants de six mois à rester durant des heures
devant des téléviseurs pour voir des vidéocassettes pour
l'apprentissage de l'anglais. D'après le quotidien coréen "Dong-A"
: "L'anglais
est en train de faire de l'enfance un enfer".
Selon Jonathan Hills, qui enseigne l'anglais à la télévision
nationale d'éducation : "Apprendre
l'anglasi est devenu la religion nationale".
Dans un article intitulé “English fever' in South Korea :
its history and symptoms“ (Fièvre anglaise en Corée : son
histoire et ses symptômes) paru dans "English
Today“,
le professeur Jun-Kyu Park utilise les mots "linguistic
surgery“
(lingva kirurgio) (PDF).
31.
Misfunctional
FAA phraseology. Il règne un silence quasi total,
principalement en Occident, sur les accidents d'aviation et les très
nombreux incidents ayant lieu à cause de la difficulté de bien
parler et de bien comprendre l'anglais. Le 28 mars 2009, le
quotidien japonais “The
Asahi Simbun“
a donné écho à un tel incident : “Chinese
pilots' English questioned“ en fait double à cause de l'ajout
d'une contestation ultérieure. D'après l'agence de presse chinoise
“Xinhua
News Agency“
le 23 juin 2007, l'organisation du Test of English for Aviation
(TEA) a posé un problème. De nombreux pilotes chinois n'ont pas un
niveau satisfaisant (China.org).
Le quotidien anglais“Telegraph“
a rendu compte, le 12 juin 2008, d'un même problème à propos de
pilotes polonais : “Polish
jet almost crashed after pilot failed to understand English
instructions“ (Un avion polonais a failli s'écraser après que le
pilote n'ait pas réussi à comprendre les instructions en
anglais). Voir aussi “Mail
on Line“,
“Guardian“...
Laŭ “Times
on Line“
: “A document seen by The Times suggests that only 15 out of 800
Polish pilots flying internationally have passed the test for the
required standard of English“ (Un document vu par le Times suggère
que 15 seulement des 800 pilotes polonais volant sur des lignes
internationales ont passé le test pour la norme exigée
d'anglais).
32.
Marie-Estelle Pesch, "Le
Figaro",
22.07.2008 http://appy.ecole.free.fr/articles/20080722a.htm
33. Brown English
- The World’s language (17 Jan 08). Une vidéo peut être vue
et écoutée sur Youtube http://www.youtube.com/watch?v=6gxaN-hagTY.
Traduction en français sur
http://www.esperanto-sat.info/article1402.html
34.
(EN) "CIA
— The World Facbook"
https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2098.html
: 4,68% de natifs anglophones.
35. "The
report proclaims that the Center has a monopoly of language, culture
and expertise, and should not tolerate resistance to the rule of
English."
.
"Linguistic
Imperialism",
Robert Phillipson. De Robert Phillipson, voir aussi :
Robert
Phillipson about European Union language
policy
http://www.linguistic-rights.org/robert-phillipson/
http://www.droits-linguistiques.org/robert-phillipson/
http://www.lingvaj-rajtoj.org/robert-phillipson/
36. Cité par Annie Montaut dans “L’anglais
en Inde et la place de l’élite dans le projet national“,
dans la revue “Hérodote“
2004-4 : “If
we spend only half the effort we do in learning English in the
learning of Indian languages, there will be born a new atmosphere in
the country and a good measure of progress will be achieved.“
(Gandhi, 1909, cité dans "Language
in India“, M. S. Thirumalai — “English has no place in
home rule“ (L'anglais n'a pas de place dans l'autonomie).
37.
"Likenoj
de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita Determinlibro".
Royan, France : Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest,
Nouvelle Série, Numéro Spécial 7. 1985. 893 pp.
38. “Irak
in translation — De l'art de faire la guerre sans parler la langue
de son adversaire“.
Mathieu Guidère. Paris : Ed. Jacob-Duvernet. Okt. 2008. 192 p.
ISBN.978-2-84724-211-9 . (EO)
Vd Traduttore,
traditore (Tradukisto, perfidulo)
39. “I
don't speak a foreign language. It's embarrassing!"
CBS
News,
Maria Gavriloviĉ, 11 juillet 2008.
40.
(FR) D'après la journaliste Catherine Nay, Sarkozy est sorti sans
diplôme de l'École des Sciences politiques ("Science Po")
en raison d'une note éliminatoire en anglais ("Un
pouvoir nommé désir",
Paris : Grasset & Fasquelle, 2007
(ISBN
2246680018). Vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/x1x63e_sarkozy-parle-anglais-enfin-essaye_politics
41.
(FR) Voir "Le
défi des langues — du gâchis au bon sens".
Claude Piron. Paris : L'Harmattan. 1994. ISBN : 2-7384-2432-5. Ĉap.
2, "Aspects économiques“ (Ekonomiaj aspektoj), p. 37-52.
42.
(FR)
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000678/index.shtml
aŭ
http://www.unige.ch/eti/ecole/organisation/departements/dfr/dfr-corps-enseignant/pages-personnelles/francois-grin.html
(EO)
Eltiraĵoj
el la raporto Grin en Esperanto-traduko.
43. (FR)
Discrimination
linguistique à la Commission européenne (English mother tongue
only).
44. La
discrimination linguistique par des organisations européennes.
45.
Wanted!
English mothertongue teachers of English
46.
Read,
repris par Charles-Xavier Durand dans “About
English language“.
D'après
"Images
of English : A cultural History of the Language"
(The university of Michigan Press, 1991).
47.“Our
Country: Its Possible Future and Its Present Crisis“.
New-York : The American Home Missionary Society. 1885
48. “The
Anglo-Saxon and the World's Future (1890)“
(PDF).
Josiah Strong. Jurgen Herbst : Cambridge.
“Evidently it is chiefly to the English and American peoples that
we must look for the evangelization of the world“.
49.
Rodrigue Tremblay : The
myth of Manifest Destiny, Take Two
avec traduction en français à la même adresse : "Le
mythe du « Destin manifeste », rebelote".
50.
“Theodore
Roosevelt and the Idea of Race“,
Thomas G. Dyer. Baton Rouge (LA) : LSU Press (Louisiana
State University Press),
1992, p. 106. (EN : “I
entirely agree with you that as a race and in the mass they [the
Blacks] are altogether inferior to whites.“
... D'autres de ses citations racistes peuvent être trouvées sur
Wikiquote.
51.
Cité par Nikolaï-Klaus von Kreitor dans "De
la Théologie politique américaine“. Texte original sur
“ALBERT
J. BEVERIDGE : In Support of an American Empire“ : “God
has not been preparing the English-speaking and Teutonic peoples for
a thousand years for nothing but vain and idle self-contemplation
and self-admiration. No! He has made us the master organizers of the
world to establish system where chaos reigns. He has given us the
spirit of progress to overwhelm the forces of reaction throughout
the earth. He has made us adepts in government that we may
administer government among savage and senile peoples.“
52.
Cité par Jacques Leclerc dans "Histoire
sociolinguistique des États-Unis"
— (6) L'Amérique
eurocentrique (1865-1960) : “We
have but one flag. We must also learn one language and that language
is English.“
53.
The
Theodor Roosevelt Centennial : “We
have room for but one language here, and that is the English
language, for we intend to see that the crucible turns our people
out as Americans, of American nationality, and not as dwellers in a
polyglot boarding-house.“
54.
Theodore
Roosevelt. Theodore
Roosevelt's Letter to the Government Printing Office : “to
make our spelling a little less foolish and fantastic.“
55.
1906
- Teddy Roosevelt Simplifies Spelling
56. Advocates
push for simpler 'spelling'. À propos des problèmes de
difficulté de l'anglais, du handicap qui en résulte et du coût
financier pour la société, voir :
http://www.spellingsociety.org/index.php
57.
Charle-Xavier Durand dans "La
mise en place des monopoles du savoir“.
Parizo : L'Harmattan. 2001 (réédition en préparation). p. 25.
58.
Besançon:
des archives compromettantes pour un ancien « résistant » ?
59.
“War
is a racket“,
édition originale : New York : Round Table Press, Inc. 1935. Vidéos
(EN) “War is
a Racket by Smedley Butler", Photos et texte “Meet
Maj General Smedley Butler“. The Smedley
Butler Society.
60. William Blum : Killing
Hope: US Military and CIA Interventions Since World War II“
(L'armée étasunienne et les interventions de la CIA après la
Seconde Guerre mondiale, édition révisée. Monroe : Common Courage
Press). 2003. ISBN 1-56751-252-. Traduction en français : “Les
Guerres scélérates
— Les interventions de l'armée américaine et de la CIA depuis
1945“. Lyon : Parangon. 2004. 544p.. “Rogue
State : A Guide to the World's Only Superpower“.
Monroe : Common Courage Press. 2000. ISBN 1-56751-194-5. Traduction
en français : “L’État
voyou — Un guide de la seule superpuissance mondiale“.
Lyon : Parangon. 2002. 384 p..
61. Lord Acton (1834-1902)
: “And
remember, where
you have a concentration of power in a few hands, all too frequently
men with the mentality of gangsters
get
control.“
62.
Le
Monde selon Monsanto (extrait de 5 mn du film de 1h 49 mn).
ARTE.
63. “We are grateful to The Washington Post, The New York Times, Time Magazine, and other great publications whose directors have attended our meetings and respected their promises of discretion for almost forty years. It would have been impossible for us to develop our plan for the world if we had been subject to the lights of publicity during those years. But, the world is now more sophisticated and prepared to march towards a world government. The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the national auto-determination [read as 'democracy'] practiced in past centuries.“ à l'occasion du meeting Bilderberg à Baden Baden, Allemagne (auquel a participé Bill Clinton, alors gouverneur). Sources : A Chronological History of the New World Order, D.L. Cuddy, arrangé et édité par John Loeffler; The Council on Foreign Relations and the Trilateral Commission, AMPP.
Cité
par Ulrich Lins dans “La
danĝera lingvo“,
p. 98.
65. (EO) : Usona
sencerbigo
(EN) : Dumbing
down, American-style
(FR) :
"Décervelage
à l'américaine"
66. “Histoire
des Indiens d'Amérique du Nord“,
Arlène Hirschfelder. Parizo : Eld. France Loisirs. 2002. p. 37.
Autres versions : (EN)
(FR)
67. Discours
du Dr Zamenhof lors du 6ème Congrès Universel d'Espéranto à
Washington, 1910)
68. "Les
crimes de Dieu",
titre de conférences de Sébastien Faure, Pariis, imprimerie La
Ruche (1914), 32 p.. Une traduction en espéranto de Luis Carlos et
F. Buokin a été éditée par la librairie "Paco-Libereco"
(Pais-Liberté), à Paris, en 1911 sous le titre "La
krimoj de Dio".
32 p.. Réédition en 1976 : Laroque-Timbaut : La Juna Penso. En
1999 : Beauville : SAT-Broŝurservo. Sur Internet
:
http://raforum.apinc.org/bibliolib/HTML/Faure-Crimesdieu.html
http://rleb07.free.fr/satiric/religion.html
69. "Language
in India“, M. S. Thirumalai : “English
has no place in home rule“.
70
“The
Times“,
28an de marto 2009. : George
Soros, the man who broke the Bank, sees a global meltdown
71.
"The
Audacity of Hope".
New York : Crown Publishers. 375 p.. 2006. Édition en
français : "L'audace
d'espérer : une nouvelle conception de la politique
américaine"
(Paris : Presses de la Cité. Octobre 2007. ISBN : 978-2-258-07451-4
. Sur Vikipedio
: http://eo.wikipedia.org/wiki/The_Audacity_of_Hope.
72. “I
will open the doors of government and ask you to be involved in your
own democracy again.“
73.
“I
don't speak a foreign language. It's embarrassing!“
CBSNews.
74.
http://www.modernhistoryproject.org/mhp/ArticleDisplay.php?Article=McFadden1932
“Mr.
Chairman, we have in this country one of the most corrupt
institutions the world has ever known. I refer to the Federal
Reserve Board and the Federal Reserve Banks. The Federal Reserve
Board, a Government board, has cheated the Government of the United
States and the people of the United States out of enough money to
pay the national debt. The depredations and iniquities of the
Federal Reserve Board has cost this country enough money to pay the
national debt several times over. This evil institution has
impoverished and ruined the people of the United States, has
bankrupted itself, and has practically bankrupted our Government. It
has done this through the defects of the law under which it
operates, through the maladministration of that law by the Federal
Reserve Board, and through the corrupt practices of the moneyed
vultures who control it.“ La
suite mérite aussi d'être lue, et ele est édifiante.
75.
Dwight Eisenhower : “The
Chance for Peace“
: “Every
gun that is made, every warship launched, every rocket fired
signifies, in the final sense, a theft from those who hunger and are
not fed, those who are cold and are not
clothed.“
http://usa.usembassy.de/etexts/speeches/rhetoric/ikechanc.htm
76.
“habit
has made the wrong appear as right“
(Education)
77. change.org
:
Study
Esperanto 10 minutes a day and become a World Citizen
Translate
change.org into other languages!
Adopti
lernanton / Take an apprentice
Il en est résulté un blog
sous le titre Esperanto
as a Foreign Language Choice (L'espéranto comme matière de
langue étrangère dans les écoles).
78.
Mario Pei, dans “One
Language for the World“ 1958,
Biblio-Moser, ISBN
0819602183
79. “If
we spend only half the effort we do in learning English in the
learning of Indian languages, there will be born a new atmosphere in
the country and a good measure of progress will be achieved.“
(Gandhi, 1909, cité dans "Language
in India“, M. S. Thirumalai).
80. "Konturoj
de la lingvonormigo en la tekniko"
(Contours de la standardisation linguistique dans les techniques).
Eugen Wüster. Åbyhoj (DK) : Dansk Esperanto-Forlag. Réimpression
en 1975. 130 p.. ISBN : 87 85020 842
81.
“Encyclopaedia
of Social Sciences“.
1950, volume IX, page 168.
82. Paris : éd. L'Harmattan.
http://www.esperanto-sat.info/article1010.html