Jeu de massacre

Publié le sabato 1a majo 2004 par admin_sat , mis a jour le vendredo 1a oktobro 2004

Les deux principaux instigateurs du jeu de massacre qui a lieu dans le monde ont appartenu à une jeunesse dorée, très riche, choyée, privilégiée, insouciante pour laquelle la vie n’était que fête permanente et amusement.

L’un d’eux est à la tête de la plus grande puissance du monde, une puissance que toute la population mondiale paie chèrement après avoir contribué à l’édifier par
son admiration béate et son manque de clairvoyance. L’autre a versé dans le terrorisme aveugle. De part et d’autre, au nom d’un dieu dont ils donnent une vision caricaturale, grotesque, abjecte, ils incitent des hommes à s’entretuer, à commettre l’irréparable.

S’il est écrit dans la Bible : “A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain”, il est vain d’y chercher quelque part que le citoyen est tenu d’enrichir le riche, de lui
assurer le superflu au détriment de celui qui n’a pas l’essentiel pour vivre, voire même pour survivre.

Le monde est encore aujourd’hui à l’image de ce qu’était Bialystok, la ville natale du Dr Zamenhof, au XIXème siècle et au début du XXème. En 1906, à Genève, à propos de pogroms qui avaient eu lieu l’année précédente à Bialystok, il avait dit : “Dans les rues, des sauvages armés de haches et de barres de fer se jetaient bestialement contre de paisibles habitants dont la seule faute était de parler une autre langue et de pratiquer une autre religion qu’eux. Pour cela, on fracassait les crânes, on crevait les yeux d’hommes, de femmes, de vieillards impotents et d’enfants sans défense (...) De toute évidence, la responsabilité en retombe sur ces abominables criminels qui, par les moyens les plus vils
et les plus fourbes, par des calomnies et des mensonges massivement répandus, ont créé artificieusement une haine terrible entre les peuples. Mais les plus grands
mensonges et calomnies pourraient-ils donner de tels fruits si les peuples se connaissaient bien les uns les autres, si entre eux ne se dressaient des murs épais et
élevés qui les empêchent de communiquer librement et de voir que les membres des autres peuples sont des hommes tout à fait semblables à ceux de notre propre peuple,
que leur littérature ne prêche pas de terribles crimes mais la même éthique et les mêmes idéaux que la nôtre ?
”.
Ces propos sont toujours d’actualité.

Ben Laden, Saddam Hussein et bon nombre d’énergumènes du même acabit sont des créatures de la politique occidentale menée par les États-Unis. Après avoir déboursé pour les créer, le contribuable est ainsi contraint de payer encore pour les démolir. Si Marx a vu dans la religion un opium du peuple, il ne serait pas inintéressant de dresser une comptabilité comparée
des méfaits engendrés par le dévoiement de certaines religions comme par la toxicomanie, même si la religion a aussi apporté parfois des bienfaits immenses. Certains
préconisent l’enseignement du fait religieux.

L’enseignement du méfait religieux devrait y avoir aussi sa place.

H.M.