Jules Verne y avait pensé

Publié le vendredi 1er octobre 2004 par admin_sat , mis a jour le jeudi 30 septembre 2004

Jules Verne avait pressenti un bel avenir à l’espéranto — “le plus sûr, le plus rapide véhicule de la civilisation”.

Voici 100 ans, comme cadre pour son ultime roman inachevé intitulé Voyage d’études*, il avait choisi le Congo Brazzaville, pays d’un continent où l’espéranto renforce aujourd’hui son implantation.

Voyage d’études est l’un des textes de Jules Verne publiés seulement en 1993 sous le titre San Carlos et autres récits inédits par Le cherche midi éditeur. Il avait commencé à l’écrire en 1904. La mort l’interrompit en 1905.

Contemporain de Jules Verne, décédé aussi en 1905, le grand géographe Élisée Reclus avait pu signaler, dans son ouvrage magistral “L’homme et la Terre”, publié en fascicules après sa mort : “dix années seulement après la naissance de l’espéranto, ceux qui l’utilisent
dans leurs échanges de lettres dépasseraient 120 000.
Combien de langues originales en Afrique, en Asie, en Amérique, et même en Europe, embrassent un nombre de personnes beaucoup plus modeste ! Les progrès de l’espéranto sont rapides, et l’idiome pénètre peutêtre
plus dans les masses populaires que parmi les classes supérieures, dites intelligentes.

La situation actuelle comporte quelques similitudes avec cette époque de forte expansion de l’espéranto. Des initiatives fleurissent un peu partout. L’usage l’Internet permet déjà à beaucoup d’Africains de découvrir une langue internationale plus répandue qu’on ne le suppose et répondant au principe d’équité. Michel Dialundama a réussi à faire accepter le Centre d’Espéranto de Brazzaville, dont il est président, comme centre d’éducation par le ministère de l’éducation. Il lui faut cependant créer une bibliothèque pour contribuer à l’éducation des citoyens de Brazzaville. Le
Centre Culturel Français (CCF-Brazza) a accepté une exposition de journaux et de livres traitant de l’espéranto s’ils sont en français, y compris des manuels d’étude. Adresse : Centre d’espéranto de Brazzaville, Esperanto, Michel Dialundama, 98, Rue Banda-
Potopoto, voir marche Kifkif, Brazzaville,
République du Congo A Lubumbashi, au Congo Brazzaville,
Mathieu Kasongo Diemo souhaite disposer d’affiches, de documentation, de revues et d’ouvrages d’étude pour ouvrir un club d’espéranto.
Contact : .

UBE est une union fondée pour favoriser et de faciliter les relations entre réfugiés de langues diverses dans les camps du Burundi et de Tanzanie au moyen de l’espéranto. Adresse de son président : Jacques Nyabenda, P.O.Box 243 Kasulu, Kigoma, Tanzanie.

Au Ghana, à Accra, une ONG a été fondée sous le nom de Lingva Helpilo Internacia (Auxiliaire linguistique International) dans le but d’enseigner les langues locales et étrangères, y compris l’espéranto, pour la communication et le dialogue entre personnes de traditions linguistiques différentes. Site web :
http://www.languageaid.org/

Des activités apparaissent aussi au Zimbabwe où l’on souhaite faire profiter les espérantophones des ressources touristiques de ce pays (chutes Victoria, parcs, etc.

Un club a été fondé aussi au Niger, à Niamey, à la fin de 2003. Contact : Florent Cluse

Au hasard de recherches sur le web, sur http://www.ialtchad.com/annonces.htm, on découvre, par exemple, l’annonce suivante : “Bonjour tout le monde, je m’appelle Khalil Bachar Mahamat. J’ai trente deux ans et je vis en Libye car j’y travaille là. Je suis Tchadien, je veux correspondre avec toutes les femmes du monde entier sans distinction d’âge et de
religion. Je suis un technicien supérieur en informatique, et je parle quatre langues : français,
english, esperanto et l’arabe. Mon adresse : .

Les associations les plus actives d’espéranto
se trouvent aujourd’hui au Togo, au Bénin, au
Congo Démocratique (Kinshasa), à Madagascar. Afrika Agado (action africaine) coordonne le tout.