Nouvelles de SAT

Publié le dimanĉo 15a julio 2001 par admin_sat , mis a jour le sabato 22a julio 2006

Le recueil 2001-2002 des adresses des membres de l’Association Mondiale Anationale (SAT) — « Adresaro », qui ne peut être reçu que par les adhérents — est paru.

SAT a des adhérents dans près de 50 pays dont, hors de l’Europe, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Congo Démocratique, le Chili, la Chine, les États-Unis, les Philippines, le Ghana, Israël, le Japon, l’Île Maurice, la Mongolie, le Nigeria, le Sénégal, la Tanzanie.
De mai 2000 à mai 2001, de nouvelles adhésions sont parvenues de France (11), du Japon (7), de Russie, (5), de Grande-Bretagne (4), d’Australie (2), d’Allemagne, d’Argentine, de Bosnie-Herzégovine, du Congo Démocratique, d’Espagne, de Grèce, d’Italie, de Suède, d’Ukraine et de Yougoslavie (1 partout).

SAT tient cette année son congrès à Nagykanisza (14-20 juillet), pour la première fois en Hongrie. Le prochain aura lieu à Alicante, en Espagne, du 1er au 8 juillet 2002.

Un espace anational

Parmi les membres les plus prestigieux de SAT, il y eut Franz Jonas qui devint maire de Vienne en 1951 puis président de la république d’Autriche de 1965 à 1974.
Parmi les adhérents actuels se trouve Kep Enderby, ancien procureur général et ministre de la justice d’Australie, actuel président de l’Association Universelle d’Espéranto (UEA) dont le congrès se tiendra à Zagreb (Croatie) aussitôt après celui de SAT.

Il y eut aussi un éminent scientifique danois, le professeur Paul Neergaard, qui fut directeur de l’Institut de recherches sur la pathologie des semences pour les pays en voie de développement, membre de plusieurs académies scientifiques de divers pays. Il eut le privilège d’être accueilli au sein de l’Explorer’s Club. Plusieurs de ses ouvrages sont parus en espéranto, langue de travail adoptée par SAT dès sa fondation, à Prague, en 1921.

Le président d’honneur du troisième congrès de SAT, qui se tint en 1923 à Cassel (Allemagne) fut Albert Einstein. Le peu d’estime qu’il portait envers le nationalisme — "Le nationalisme est une maladie infantile. C’est la rougeole de l’humanité" — peut aider à comprendre pourquoi il accepta ce rôle. SAT", se veut être un espace anational (non national) de réflexion, d’échange direct d’informations et d’idées pour toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer concrètement à l’édification d’un monde à visage humain.

Indépendance d’esprit

L’indépendance d’esprit manifestée par SAT en diverses occasions, entre autres dans les déclarations de ses congrès, n’ont certes rien pour attirer la faveur des régimes pour lesquels le mensonge et la manipulation de l’information sont des principes de gouvernement. Son organe Sennaciulo", fut interdit dans les pays de l’Est (à noter que son interdiction a été levée depuis février 2001 en Yougoslavie). Les adhésions y étaient rares du fait qu’elles exposaient à des tracasseries, perquisitions, persécutions et incarcérations.

Alors que le totalitarisme de l’argent se met en place, il est plus que jamais nécessaire de créer des réseaux d’information et de dialogue sans barrières de langues et indépendants de systèmes corrompus pour lesquels n’importe que la seule courbe ascendante des profits, même si c’est aux prix d’une croissance parallèle de la criminalité, de la délinquance, du paupérisme, de la toxicomanie, de la violence, du suicide, du désespoir.

La Junulfako (branche jeunesse) est l’espace jeunes de SAT, dans lequel des jeunes peuvent traiter de ces sujets entre eux et aussi avec des adhérents des générations précédentes en partant du principe que nul ne dispose de tous les atouts pour réussir et que ceux-ci sont dispersés de part et d’autre.

Plus que jamais nécessaire

L’existence de SAT est rendue plus que jamais nécessaire du fait qu’il ne restera plus grand place pour l’humain lorsque le pouvoir de l’argent contrôlera tous les moyens d’information. Rien ne pourra s’opposer à l’abrutissement des masses, au détournement de leur attention des problèmes qui concernent l’ensemble de la société et le sort même de l’humanité. Ce problème est soulevé par Ignacio Ramonet dans "Manière de voir" (mai-juin 2001) : "On dit de la télévision qu’elle a trois fonctions : informer, éduquer et distraire. Et ce qu’on critique essentiellement de la télévision en tant que média de masse, c’est cette dernière fonction : distraire. La distraction pouvant devenir aliénation, crétinisation, abrutissement. Et conduire au conditionnement des masses et à la manipulation des esprits."

Sous le titre "Décervelage à l’américaine", un article d’Herbert J. Schiller, ancien professeur de communication à l’université de San Diego (Californie), souligne l’importance des moyens et procédés mis en oeuvre : "un endoctrinement — à l’oeuvre dès le berceau — et une pratique de sélection et de rétention de l’information visant à maintenir et à renforcer l’entreprise de domination planétaire des États-Unis".

Derrière la statue de la Liberté, dans ce pays que certains croient "cool", se cache une forme très étudiée de la censure. Le rôle de la langue est cependant largement sous-estimé.