Pas de problèmes de langues ?

Publié le mardo 4a decembro 2001 par admin_sat , mis a jour le dimanĉo 8a aŭgusto 2004

C’est en anglais... on signe !

Dans son numéro du 20 juin 2001, sous le titre "Des trafiquants européens se font du blé avec du faux bio", "Le Canard Enchaîné" a raconté comment des négociants ont pu revendre comme "blé biologique" à 250 FRF le quintal, un blé ordinaire acheté 70 FRF le quintal à des agriculteurs :
"Benoît de Lovinfosse, dirigeant de la société tourangelle "Green Negoce", par ailleurs consul honoraire belge, a mis au point une technique originale. Il achetait du blé ordinaire à des agriculteurs de la région Centre en leur faisant signer un drôle de papier. Interrogés par les enquêteurs, ces fermiers ont déclaré qu’ils croyaient accepter une sorte de charte de qualité rédigée en anglais. En fait, ils certifiaient, sans le savoir, que leur exploitation était une ferme biologique. A l’arrivée, les agriculteurs se retrouvaient donc seuls responsables de la fraude..."

Laden... Quelle barbe !

Le 7 novembre 2001, dans sa rubrique "Tout peut arriver", "Ouest-France" a exposé le cas d’un routier allemand arrêté un dimanche pour un contrôle près de la frontière suisse. Voici la scène : L’Allemand ne parle pas l’italien. Les policiers italiens ne parlent pas l’allemand. Confiant, sûr de lui, le routier présente les papiers du véhicule sur lesquels le mot "Laden" attire l’attention des policiers. Le chauffeur est emmené au poste pendant que des démineurs et des policiers inspectent le camion. Il n’est relâché qu’au bout de dix heures de garde à vue, lorsqu’un interprète est enfin trouvé et fait comprendre que le mot allemand "Laden" n’a rien de suspect.
Remarque : O.-F. donne de "Laden" une traduction erronée : "chargement", qui se traduit en fait par "Ladung" (ou "Das Laden" pour l’acte). "Laden" (maj.) signifie "magasin" (boutique) ou "volet", "contrevent", alors que "laden", "beladen", "aufladen" signifient "charger" (un camion ou un fusil). Merci à Edmond Ludwig, Jean Hénin et Bert Schumann pour ces précisions.

" Un" espéranto

Lors d’un entretien accordé le 14 novembre à la chaîne de TV "Euronews, le réalisateur cinéaste polonais Andrzej Zulawski a évoqué les problèmes de l’insuffisance des subventions pour le cinéma européen et de la mauvaise distribution des films européens, alors que la production dépasse celle des Américains" : "Il n’y a pas de cinéma européen et je pense qu’il n’y en aura pas tant que nous voudrons garder nos langues et nos différences. Et tant que nous ne voudrons pas parler un espéranto commun, il n’y aura pas de cinéma européen, par contre, c’est là où le bât blesse, c’est que beaucoup d’argent est dépensé de nos impôts européens pour faire quelque chose qui n’existe pas."

Certes "un" espéranto, ce n’est pas "l"’espéranto. Mais il est certain que le problème d’une langue commune est de plus en plus fréquemment soulevé et que la langue d’une nation ou d’un groupe de nations ne peut être assimilée en aucune façon à "l"’espéranto, solution d’équité et d’efficacité.