De réforme en réforme...

Publié le dimanche 4 août 2002 par admin_sat

Agrégé en langues modernes, licencié de grec et de latin, lecteur à l’Université d’Uppsala, en Suède(1891-1892), puis professeur au Lycée Henri IV (1892-1921) et à l’Ecole des Sciences Politiques à partir de 1893, Théophile Cart (1855-1931) avait en effet écrit : "Il n’y a aucune témérité à prédire que la solution par l’étude des langues étrangères, toujours plus nombreuses et mieux apprises, aboutira à la faillite. Vainement on s’efforce de la retarder par de fréquents remaniements de méthodes. Elle est fatale, parce que la mémoire a ses limites. Le nombre de personnes capables d’apprendre pratiquement deux ou trois langues étrangères, avec tant d’autres choses, en outre est infime ; or c’est à un nombre d’hommes continuellement croissant qu’il importe de communiquer avec des nations de langues différentes, de plus en plus nombreuses."

Théophile Cart découvrit l’existence de l’espéranto en 1894 mais ne l’apprit qu’en 1901. A l’inverse de bon nombre de ceux qui préconisent aujourd’hui le multilinguisme sans bien savoir ce qu’est l’apprentissage des langues pour le commun des mortels, ce polyglotte, qui connaissait sept langues et auquel les faits donnent raison, devint alors l’un des plus fermes partisans de l’espéranto comme langue internationale.