Georges Palante, philosophe du combat pour l’individu

Publié le samedi 16 janvier 2010 par Vito

L’espace culturel d’ Hillion porte son nom :

Qui est Georges Palante ?
Le philosophe du combat pour l’individu

Georges Palante, est né le 20 novembre
1862 dans le Pas-de-Calais et mort à
Hillion (Côtes d’Armor) le 5 août 1925.

Fils unique (un frère aîné meurt quelques
jours après sa naissance ) de Thérèse
Tricot et d’Emile Palante originaires
de Belgique. Son père a exercé des
activités diverses : fondeur, marchand
de vin et d’eau de vie, comptable, puis
constructeur de machines agricoles.

Après de brillantes
études, en tant
que boursier, au
collège d’Arras, via
le lycée Louis Le
Grand et l’université
de Douai, il est
licencié en littérature
(1883) et obtient
l’agrégation
de philosophie
(1885).

A l’âge de 23 ans
il obtient un poste
de professeur
de philosophie à
Aurillac où il fait
connaissance avec
Louise Genty.

Ils se marient le
28 août 1887, et
divorcent trois ans
plus tard. De leur
courte union naîtra leur fille Germaine.
Après avoir exercé dans différentes
villes de France, il enseigne au lycée
de St Brieuc de 1898 à 1925. Il y fait la
connaissance de Louis Guilloux jeune
homme.

Il commence à publier des articles et
essais philosophiques : Précis de sociologie,
Combat pour l’ individu...

En 1907, il se fait construire une petite
maison à Hillion à 12 km de St-Brieuc,
au village de la Grandville en bord de
mer. Il s’y rendra chaque année pendant
les vacances scolaires. Le départ
pour Hillion était toujours une véritable
expédition. Il fallait d’abord prendre le
petit train de St Brieuc et descendre au
lieu-dit « les Aubiers » ; là un voisin l’attendait
avec son âne et une carriole.

Cette même année, il prépare une
thèse d’Etat mais se confronte aux professeurs
de la Sorbonne, maîtres de
la philosophie
classique, qui
lui opposent
un refus. Il publiera,
plus tard,
ce travail sous
le titre Antinomies
entre l’individu
et la société
complété par
Pessimisme et
individualisme.

Palante se
consacre ensuite
pendant
13 ans à tenir
une chronique
philosophique
dans la revue
« Mercure de
France ».

Ses dernières
années sont de
plus en plus solitaires
 : il se brouille avec Jules de Gaultier,
prend sa retraite d’enseignant, se
marie avec Louise Pierre, sa compagne
illettrée qui prenait soin de lui, pour lui
assurer une situation.

Il se donne la mort en 1925 dans sa
maison de la Granville à Hillion d’une
balle dans la tempe face à un miroir.

Par sa vie et sa fin tragique, Georges Palante
fait figure de philosophe « maudit
 » à la manière des poètes romantiques.

Souffrant d’une maladie congénitale
invalidante, l’acromégalie, il a cumulé
les échecs dans sa vie personnelle (divorce,
maladie, solitude ) professionnelle
(refus de sa thèse, il est moqué et
incompris par ses élèves ) et publique
(il s’est présenté sans succès aux élections
).

Louis Guilloux s’inspirera du professeur
de philosophie Georges Palante,
pour créer le personnage de Cripure
(surnom donné par les potaches par
contraction de Critique de la Raison
Pure ), pathétique héros à l’apparence
burlesque dans « Le Sang Noir ».

Cependant ses écrits philosophiques
ne sont pas tombés dans l’oubli : il
s’inscrit dans la lignée des Individualistes.

Influencé par Stendhal, Nietzsche,
Freud, il va à son tour influencer Jean
Grenier, Albert Camus et de nos jours
Yves Prié et Michel Onfray. ( Physiologie
de Georges Palante, portrait d’un nietzschéen
de gauche -éditions Grasset-2002
paru en poche en 2005)

Les oeuvres principales de Palante ont
été rééditées récemment par Yves Prié
aux éditions Folle Avoine. Aux éditions
Coda sont disponibles les Oeuvres philosophiques
presque complètes, préfacées
par Michel Onfray, en 2004.

Les chroniques parues au Mercure de
France ou dans La Revue philosophique
ont été republiées en 2006 et 2009 aux
éditions Coda.

A noter également :La sensibilité individualiste
aux éditions Mille et une nuits.

Pour en savoir plus :
 http://pagesperso-orange.fr/selene.star/
 http://www.espacestemps.net/documen...

Franjo, Laurent, Amapola, MarieMad