La chute des tabous ?

Publié le lundo 8a septembro 2003 par admin_sat , mis a jour le dimanĉo 8a aŭgusto 2004
Elle n’en revient pas !

La montée effective de l’espéranto n’a pas échappé à l’un des magazines les plus fréquemment cités au monde. De façon sympathique, sans condescendance ni dédain, sous le titre "Speaking Up for Esperanto" (Parler haut et fort pour l’espéranto), le Newsweek International. a en effet osé aborder le thème de cette langue dans son numéro du 11 août (1).

Un peu partout, bon nombre de médias, et pas des moindres, se sont en effet penchés sur la question, en particulier, mais pas seulement, à l’occasion du congrès universel d’espéranto qui s’est tenu cet été à Göteborg, en Suède, avec 1791 participants de 70 pays, sous le patronage du premier ministre Göran Persson.

Des titres assez évocateurs

Sous un titre de bienvenue combinant Bruxelles et Babylone : "Willkommen in Brüssylon !”, le Berliner Morgenpost a consacré un article long et positif à l’espéranto dans son numéro du 3 juin 2003 (2).

Dans le Carrol County Times, (Westminster, Maryland, États-Unis) du 5 juin, c’est le jeune correspondant du Times Youth qui a rédigé un long et brillant plaidoyer pour la langue (3).

En Inde (Bharat), sous le titre : "A lingvo to bridge global discord" (une langue pour franchir l’incompréhension mondiale), The Hindu (30.06) a souligné, que “ce qu’il y a de bon dans l’espéranto, c’est qu’il est la langue de tous.”
The Guardian (GB, 12 juillet 2003) a ouvert ses colonnes à un Guide pour débutants d’espéranto : "A Beginner’s Guide to Esperanto" (4)

Le principal quotidien finlandais Helsingin Sanomat (17 juillet) s’est intéressé au cas d’un Suisse, Charly Knuche, qui a participé à un cours d’été à Valamo, en Finlande.

Taipei Times, le plus prestigieux et le plus grand tirage en langue anglaise de Taïwan, a reproduit, dans son édition du 18 juillet, un article du Guardian de Londres sous le titre : "World reluctant to embrace Esperanto" dans l’ensemble positif pour l’espéranto et comportant beaucoup d’informations, parfois même méconnues dans le monde espérantophone.

Le Frankfurter Allgemeine Zeitung (26.07), l’un des quotidiens les plus renommés d’Allemagne, a publié un article favorable, sous le titre “Willkommen beim Esperanto-Weltkongreß in Göteborg” (Bienvenue au congrès mondial d’espéranto à Göteborg).

Très lu dans le centre de l’Allemagne, le journal Mitteldeutsche Zeitung (30 juillet) s’est intéressé pour sa part au témoignage d’un usager local de l’espéranto, H.P. Bartos.

Au Canada, le Calgary Herald (23.07 : “Super language opens doors — Esperanto makes communication easy for travellers” (une superlangue — l’espéranto facilite la communication pour les voyageurs) a été relayé par The Globe And Mail (2.08).

Le 6 août, l’agence de presse chinoise People’s Daily (5), a publié un reportage sur l’espéranto et le congrès de Göteborg. À signaler aussi que, en 2004, pour la seconde fois depuis la mort de Mao, Pékin accueillera un congrès universel d’espéranto. La rédaction d’espéranto de Radio Pékin a par ailleurs publié le second numéro de son magazine Mikrofone (au microphone) non plus en format A4 mais 28,5x42 cm. Par contre, en France, la référence en matière d’obscurantisme sur l’espéranto (sauf moyennant “money” ), Le Monde de Colombani, pour qui “Nous sommes tous des Américains !”, a observé un silence total sur le congrès de Göteborg... L’espéranto, est-ce comme les trains qui arrivent à l’heure : sans intérêt ?

Sortir de la banalité

Les médias sortent-ils enfin de la banalité lorsqu’il s’agit de l’espéranto ? Il est impossible de citer tous ceux qui, depuis quelques mois, le (re)découvrent. Les barrages, parfois médiatiques, mais essentiellement politiques, qui lui ont été opposés en plus d’un siècle d’histoire, font l’objet de cet ouvrage de 546 pages paru en espéranto et en allemand en 1988, puis en japonais, italien, russe, et à paraître en lituanien.

En tous cas, des moyens d’information se mettent en place pour remédier à la désinformation, entre autres à Bruxelles avec le Centre de Communication <http://lingvo.org/>, en Italie, avec l’agence de presse “Disvastigo” (diffusion) <http://www.disvastigo.it/> fondée par Giorgio Bronzetti, au Brésil avec le site “Gxangalo” <http://gxangalo.com> créé par Flavio Rebelo...
Par des communiqués bilingues espéranto-français, sa liste de diffusion et son site web, SAT-Amikaro, contribue pour sa part à la diffusion de l’information. Depuis le 28 décembre 2001, plus de 116 000 visiteurs ont consulté au moins l’une de ses nombreuses pages sur <[www.esperanto-sat.info-> ; C :\Mes Sites Web\sat amikaro2\satamikarohm.free.fr\esperanto\cabouge\581\www.esperanto-sat.html]>.

Henri Masson

1. <http://www.luin.se/esperanto/nw030811.jpg> et, en traduction espéranto : <http://gxangalo.com>, section “Kolumnistoj”)
2. http://english.peopledaily.com.cn/200308/06/ eng20030806_121812.shtml
3. http://www.carrollcountytimes.com/articles/2003/06/05/ features/synergy/syn2.txt
4. http://www.guardian.co.uk/weekend/story/0, 3605,995249,00.html
5. http://morgenpost.berlin1.de/ausgabe/archiv2003/ 030601/feuilleton/story607496.html

Bildaro