La Vendée, La Roche-sur-Yon

Publié le samedi 7 septembre 2002 par admin_sat

La Vendée

En France, le département est une division administrative du territoire qui fut créée en 1789, lors de la Révolution Française. Il est placé sous l’autorité d’un préfet assisté par le Conseil Général. La préfecture se trouve dans le chef-lieu du département. La France métropolitaine se divise aujourd’hui en 96 départements auxquels s’ajoutent quatre départements d’outre-mer et quatre territoires d’outre-mer. Les départements sont eux-mêmes divisés en arrondissements (324 en tout), qui se divisent en cantons (près de 4 000) eux-mêmes divisés en communes (plus de 36 000)
Le département de la Vendée a été fondé par un décret du 26 février 1790. Il se situe au sud du département de la Loire-Atlantique qui est traversé jusqu’à son embouchure par la Loire, le plus long fleuve de France (1012 km). Il est bordé à l’ouest par l’Océan Atlantique (250 km de côtes dont 140 de plages de sable fin), à l’est par le département des Deux-Sèvres et au sud par celui de la Charente Maritime. Deux îles lui sont rattachées : L’Ile de Noirmoutier, qui peut être atteinte par une route carrossable à marée basse (le passage du Gois) et l’Île d’Yeu.

Le chef-lieu de la Vendée est La Roche-sur-Yon. Les sous-préfectures sont Les Sables d’Olonne et Fontenay-le-Comte. Le département se divise en trois arrondissements dont ces trois villes sont les chef-lieux et qui se divisent eux-mêmes en 31 cantons et 283 communes.
La Vendée a aujourd’hui environ 560 000 habitants. Sa superficie est de 701 553 hectares. Ses principales ressources sont l’agriculture, la pêche, le tourisme (3ème département par le nombre de touristes après le Var et les Alpes-Maritimes), et la petite industrie.
A l’origine, son chef-lieu était Fontenay-le-Comte, une petite ville située au sud-est et traversée par une rivière nommée "Vendée" du fait de la couleur blanchâtre de ses eaux. Ce nom vient en effet du gaulois — langue disparue — "vindos", qui signifie "blanc".

La Roche-sur-Yon

Après la Révolution Française de 1789, de 1792 à 1795, la France fut dirigée par un régime d’Assemblée nommé "La Convention" qui abolit la monarchie et proclama la République. L’un de ses projets avait été de transférer la préfecture à La Roche-sur-Yon, un village isolé sur une colline du bocage. L’intérêt stratégique et administratif de ce lieu était d’être situé au centre du département.

Le 25 mai 1804, une semaine après s’être proclamé empereur (le 18 mai 1804), Napoléon 1er décida de réaliser le projet de la Convention par la construction d’une ville nouvelle sur les ruines du bourg de La Roche-sur-Yon, afin de pacifier la Vendée dévastée par une effroyable guerre civile au cours de laquelle, selon diverses estimations, 220 000 Vendéens auraient péri sur une population de 500 000 habitants.

Il voulut en faire un centre de développement pour l’ensemble du département. Le plan fut dessiné par l’ingénieur Cormier qui trouva l’inspiration dans des schémas de la "ville idéale" en vogue au XVIIIe siècle ("Siècle des Lumières"). Sa forme est celle d’un pentagone qui est aujourd’hui l’emblème de la ville. Avec de larges rues et avenues, de grands bâtiments pour l’administration, une vaste place permettant de rassembler 20 000 soldats, La Roche-sur-Yon ne pouvait avoir le charme pittoresque de cités anciennes qui sont nées et qui se sont étendues sans planification.
Il est vraisemblable que peu de villes au monde ont changé autant de fois de nom en moins d’un siècle : d’abord nommée "Napoléon" en 1804, la nouvelle ville reçut le nom de village "La Roche-sur-Yon" durant 15 jours en 1814, puis "Bourbon-Vendée" d’avril 1814 à avril 1815 sous la Restauration (retour de la monarchie), "Napoléon" d’avril à juin 1815, à nouveau "Bourbon-Vendée" de juin 1815 à 1848, "Napoléon-Vendée" sous le second Empire, de 1848 à septembre 1870 ! Lorsque revint la République, il apparut sans doute plus sage de donner à la ville le nom d’origine de l’ancien bourg sur lequel elle avait été édifiée. L’inscription "Napoléon-Vendée "apparaît encore de nos jours gravée sur la façade de la gare ferroviaire, côté voies. Avec l’arrivée du chemin de fer, en 1866, la ville s’étendit hors du pentagone avec un tracé aussi irrégulier que celui des autres villes.

Entre le sabre et l’esprit...

Assumer une telle filiation n’est pas chose facile.
"Savez-vous ce que j’admire le plus au monde ? C’est l’impuissance de la force à fonder quelque chose. Il n’y a que deux puissances au monde : le sabre et l’esprit. A la longue, le sabre est toujours vaincu par l’esprit."
L’homme qui a tenu ces propos, en s’adressant à l’écrivain Louis de Fontanes (1757-1821) qu’il avait nommé grand maître de l’Université à partir de 1808, n’est autre que Napoléon. Cette reconnaissance venait un peu tard : les guerres napoléoniennes ont ruiné la France et attiré contre elle l’hostilité de toutes les nations d’Europe. Elles ont fait plus d’un million de morts. Parmi les admirateurs posthumes de Napoléon se sont illustrés l’empereur Jean Bedel Bokassa de Centrafrique et le dictateur chilien Augusto Pinochet...
Ce n’est sans doute pas par humanité que ce même Napoléon voulut "civiliser" ou "pacifier" la Vendée. Pour jeter la France dans des guerres qui allaient semer la mort et la désolation dans toute l’Europe, il lui fallait certes sécuriser ses arrières. Parmi les jeunes recrutés de force pour sa grande armée, pour assouvir ses ambitions de domination, nombreux étaient ceux qui désertaient.

Aujourd’hui

La Roche-sur-Yon s’efforce aujourd’hui de propager les principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité autrement que par le sabre. Résolument tournée vers l’avenir, elle veut devenir un carrefour de fraternité universelle.

La ville est jumelée avec cinq cités : Gummersbach (Allemagne), Tizi-Ouzou (Algérie), Coleraine (Irlande du Nord), Drummondville (Québec), Cáceres (Espagne). Elle participe à des actions de développement et de partenarité avec trois villes : Tambacounda (Sénégal), Costache Negri (Roumanie), El Yamoun (Palestine). Elle est en outre membre du réseau REVE, constitué en 1994, qui regroupe dix villes européennes dans le but de faciliter la mobilité des jeunes en formation professionnelle dans le cadre de stages : Afandou (Grèce), Assen (Pays-Bas), Burg (Allemagne), Cáceres (Espagne), Coleraine (Irlande du Nord), Gummersbach (Allemagne), Horsholm (Danemark), Leksand (Suède), Oulainen (Finlande). La ville a signé des pactes d’amitié en 1991 avec Zibo (Chine), et en 1989 avec Burg (Allemagne). Des échanges ont eu lieu aussi avec Bignona (Sénégal, 1987-1994) Makhatchkala (Russie, 1994), Poprad (Slovaquie, 1992), Chimbote (Pérou, 1988-1995).
La Roche-sur-Yon avait 52 947 habitants au recensement de 1999.

En décembre 1999, la ville de La Roche-sur-Yon a reçu l’étoile d’or du jumelage pour l’organisation de rencontres internationales annuelles nommées "Latitudes". Ce prix récompense chaque année les villes phares en matière de relations internationales. Dix-sept villes seulement l’ont reçue en Europe.
En 2000, une partie du Château du Plessis reçut le nom de "Maison du Monde et du Citoyen". Ouverte au public, elle a été mise à la disposition des associations et organismes qui travaillent pour la solidarité internationale. Il est possible d’y consulter de la documentation et d’y présenter des expositions.
La Roche-sur-Yon se caractérise en outre par une vie associative intense. En 2000 , il existait 1935 associations yonnaises, soit un taux de 36,54% d’associations pour 1000 habitants alors que la moyenne nationale est de 12,75% pour 1000 habitants.

Latitudes

Dans cet esprit de Fraternité universelle, depuis 1998, la Ville de La Roche-sur-Yon organise des rencontres internationales sous le nom "Latitudes" où se rejoignent la fête et la réflexion sur les problèmes de notre temps.
Par exemple, en 1999, le thème de Latitudes Europe était "Monnaie unique, langue unique ?" auquel des jeunes Européens des villes partenaires avaient pu participer. A cette occasion, 210 lycéens interrogés sur la question d’une langue commune avaient ainsi exprimé leur avis :

 72 estimaient que l’anglais deviendra la langue de communication commune entre les citoyens européens,

 19 que ce sera une langue artificielle comme l’espéranto,

 145 que chacun conservera sa propre langue et apprendra d’autres langues européennes.

Compte-tenu de la rareté de l’information et de l’absence de réflexion et de débat sur une question aussi lourde de conséquences, c’est un résultat fort intéressant pour l’espéranto.
L’association Espéranto-Vendée, fondée en 1996, reçut la possibilité de présenterer brièvement l’espéranto.
L’idée de cette langue sans frontières est mieux comprise aujourd’hui, malgré l’énorme pression exercée pour contraindre le monde à parler une langue hégémonique qui constitue un facteur d’acccroissement du déséquilibre mondial.

L’espéranto à La Roche-sur-Yon

Langue née dans le coeur et l’esprit d’un jeune fortement animé par une aspiration à la fraternité universelle, à des relations constructives entre les peuples, l’espéranto va précisément et tout naturellement dans le sens de l’esprit qui anime la Ville de La Roche-sur-Yon. Ce n’est pas une langue de domination, que le plus fort impose aux autres. C’est une langue qui amène les partenaires à partager l’effort de compréhension, à se rencontrer à mi-chemin, en terrain linguistique neutre. La fraternité n’est possible que dans l’équité et le respect de l’autre. Ce ne peut être le cas lorsque celui qui maîtrise toutes les ressources de sa langue, qui sait en éviter tous les pièges, impose celle-ci à l’autre pour qui c’est une langue étrangère dans laquelle il est maladroit, handicapé comme un droitier contraint d’écrire de la main gauche ou inversement.

Des rapports constructifs se sont ainsi établis entre l’association Espéranto-Vendée d’une part, et la Ville de La Roche-sur-Yon, ses Services et ses habitants d’autres part.

Des explications supplémentaires apparaissent dans les autres pages d’Espéranto-Vendée.
Site officiel de la Ville de La Roche-sur-Yon :
www.ville-larochesuryon.fr/
Site d’Ouest-France sur La Roche-sur-Yon :
www.larochesuryon.maville.com/
Office de Tourisme de La Roche-sur-Yon :
www.ot-roche-sur-yon.fr/