Le coût de la langue commune *

Publié le dimanche 13 octobre 2002 par admin_sat , mis a jour le dimanche 8 août 2004

A l’occasion de la Journée [Européenne] des Langues, il paraît tout à fait indiqué de s’occuper de ce qu’il en coûte à l’Europe, et ensuite au monde, d’apprendre une seconde langue commune. Certes, les quelques centaines de millions de dollars que coûtent les services linguistiques des organisations internationales sont une bagatelle par rapport aux coûts d’apprentissage d’une langue nationale qui serait obligatoire pour tous les hommes en tant que langue commune.
Un homme ayant des aptitudes moyennes peut s’approprier une langue durant plus ou moins 2000 heures (une année de travail) pour pouvoir l’utiliser de manière satisfaisante dans les conversations journalières et dans sa spécialité (ce qui n’est cependant pas le niveau atteint dans la langue maternelle !).
S’il s’agit de l’anglais :
Chaque année, environ 1,5% de la population doit apparaître comme nouveau groupe possédant la langue. Par exemple, en Allemagne, ça signifie 1,2 million de citoyens qui devraient l’apprendre 2000 heures chacun. En estimant le salaire horaire à 5 euros, un élève travaille gratuitement pour une valeur de 10 000 euros alors que le total du temps d’apprentissage s’élève à 2,4 milliards d’heures de travail équivalant à 12 milliards d’euros par an.
Parmi les 340 millions de non anglophones sur les 400 millions d’habitants de l’Union européenne, 5 millions de personnes aptes à le parler doivent apparaître chaque année, ce qui signifie 10 milliards d’heures de travail, c’est-à-dire 50 milliards d’euros (ou USD) chaque année.

Si toute l’humanité, soit 6 milliards d’êtres humains (parmi lesquels seulement 400 millions, c’est-à-dire 6%, de natifs anglophones) doivent s’approprier l’anglais, 90 millions de personnes aptes à l’utiliser doivent apparaître chaque année sur le marché, ce qui signifie 180 milliards d’heures de travail, c’est-à-dire un coût de 900 milliards d’euros ou USD, mais avec les coûts de l’enseignement et autres coûts afférents, on atteint 1000 milliards par an.
En 1999, les quinze plus grandes puissances ont dépensé ensemble 570 milliards de dollars US en coûts de défense. L’apprentissage de l’anglais demandera presque le double.
Mais la maîtrise de l’espéranto exige en moyenne 200 heures de travail seulement par élève, donc, accepter l’espéranto diviserait le temps et le coût de l’apprentissage par dix.

En Allemagne, par exemple : pour 1000 euros par élève, 240 millions d’heures de travail dans le pays tout entier, ça fait 1,2 milliard d’euros par an.
Choisir une langue nationale comme langue commune, ce n’est pas seulement de la discrimination politique, ça provoque une importante dégradation de la capacité de concurrence économique et la chute du niveau de vie, alors que l’espéranto n’est cause de discrimination ni dans l’apprentissage des langues, ni dans l’économie.
L’espéranto en tant que seconde langue commune obligatoire ne dresse naturellement aucun obstacle contre la libre appropriation de n’importe quelles autres langues ; la connaissance de l’espéranto facilite même très nettement l’apprentissage d’autres langues.