Ludwik Lejzer Zamenhof, Elisée Reclus, Emile Masson et l’espéranto

Publié le vendredo 29a septembro 2006

Il est possible que pour nul au monde notre langue démocratique n’ait autant d’importance que pour les travailleurs, et j’espère qu’à plus ou moins brève échéance les travailleurs constitueront l’appui le plus ferme pour notre cause. Les travailleurs feront non seulement l’expérience de l’utilité de l’espéranto, mais ils percevront mieux que quiconque l’essence et l’idée de l’espérantisme.

L.-L. Zamenhof, l’inventeur de l’espéranto, dans une lettre à
Der Arbeiter Esperantist“ (1910)

Les progrès de l’espéranto sont rapides, et l’idiome

pénètre peut-être plus dans les masses populaires que parmi les classes supérieures, dites intelligentes. C’est, d’un côté, que le sentiment de fraternité internationale a sa part dans le désir d’employer une langue commune, sentiment qui se rencontre surtout chez les travailleurs socialistes, hostiles à toute idée de guerre, et, de l’autre, que l’espéranto, plus facile à apprendre que n’importe quelle autre langue, s’offre de prime abord aux travailleurs ayant peu de loisirs pour leurs études.

Élisée Reclus, “L’Homme et la Terre” (1905)

Si nombreux et si puissants sont les arguments en faveur

d’une langue internationale qu’il serait puéril de songer à les combattre, au cas où on aurait quelques velléités à le faire. Il va de soi qu’il faut une langue internationale ; qu’il faut, par tous les moyens possibles, la répandre ; qu’elle constitue, au même titre que le pain pour vivre, le besoin le plus immédiat du prolétariat international.

Émile Masson, écrivain breton, “Les Temps Nouveaux”, 6 juillet 1912