Message solidaire d’Hiroshima pour la Journée Internationale de la Femme

Publié le vendredi 13 janvier 2006 , mis a jour le dimanche 19 février 2006

Message d’Hiroshima :

Au nom du Comité pour la Journée de la Femme de l’Onu 2006, 23 organisations de femmes de la préfecture et de la commune d’Hiroshima vous adressent un message solidaire, seulement par l’intermédiaire des espérantistes dans le monde. Commissionnée comme les dernières années par le Comité, je demande la coopération des espérantistes :

Traduire le message dans votre langue nationale. Et le remettre à un groupe, ou une organisation féminine ou à une femme et en recevoir un message de réponse principalement sur les pensées et avis qu’inspirent les articles 9 et 24 de la Constitution japonaise. Et traduire en espéranto et me renvoyer par Internet comme ’text’, pas comme fichier, au maximum au format A4.
Le message doit comporter le nom, l’âge, le sexe, la profession, la localité de domiciliation, le pays. Nous imprimerons toutes les réponses jusqu’au 20 février et nous les présenterons à la réunion de la Journée.
Voici le message du Comité :


Message solidaire d’Hiroshima pour la Journée Internationale de la Femme 2006

Au nom du Comité pour la Journée Internationale de la femme 2006 à Hiroshima, nous vous adressons des salutations cordialement amicales.

En cette année, nous avons le soixantième anniversaire de la Constitution japonaise dont les articles 9 et 24 ont fortement motivé des femmes militantes pour une société pacifique. Nous aurons le 4 mars une réunion pour la Journée Internationale de la Femme. Lors de la réunion, nous assisterons à la projection du documentaire "Don de Beate" à propos de la vie des femmes dans l’après-guerre et de l’Américaine Beate Sirota Gordon, qui a travaillé sur les articles 14 et 24, et nous aurons une conférence sur "La Constitution japonaise et les femmes".

La guerre dure encore aujourd’hui dans le monde ou nous craignons que, maintenant, au Japon, un mouvement social se renforce pour changer principalement l’article 9 afin que le Japon se donne les moyens de faire la guerre. À la guerre, on néglige d’abord les droits humains des faibles, des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Nous, femmes d’Hiroshima, apprenons à nouveau les articles de la Constitution et souhaitons travailler ensemble pour la paix et pour les droits humains des femmes dans le monde.
Nous, femmes, tenons-nous réciproquement la main dans la main à travers les murs de religions, nationalité et culture pour la construction de la paix dans le 21ème siècle.

Mme Nobumasa Tieko, la représentante du Comité pour la Journée Internationale de la Femme 2006 et la commune d’Hiroshima.
Avec les organisations de Participation Sociale des Femmes/de la Conférence Féminine Japonaise 2007/du Projet Semipalatinsk/d’Organisations Féminines Locales/WE-Palais/de l’Année Internationale de la Femme de l’Onu/Caravane Cinématographique/Association Féminine Néo-nipponne/de l’Industrie des Télécommunications/Médecin Japonais/Bien-Être de la Famille sans Père (préfectorale [d’Hiroshima] et communale)/de Mère pour les bons livres/des Employés communaux/ des Mères (préfectorale [d’Hiroshima] et communale)/des Organisations Féminines/de Commerçant/du Club Démocratique Féminin (refondé)/Sauvez un Enfant Irakien/Enseignants urbains/ YWCA d’Hiroshima/Personnel communal.

Article 9 de la Constitution Japonaise.

Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l’ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux.
Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l’État ne sera pas reconnu.

Article 24 de la Constitution japonaise.

Le mariage est fondé uniquement sur le consentement mutuel des deux époux, et son maintien est assuré par coopération mutuelle, sur la base de l’égalité de droits du mari et de la femme.
En ce qui concerne le choix du conjoint, les droits de propriété, de succession, le choix du domicile, le divorce et autres questions se rapportant au mariage et à la famille, la législation est promulguée dans l’esprit de la dignité individuelle et de l’égalité fondamentale des sexes.


Message de réponse à adresser en espéranto à : S-ino OSIOKA Taeko — Courriel : (supprimez les espaces blancs de chaque côté de @)

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Note complémentaire. HM

Le lien de l’espéranto, langue porteuse de l’idée d’équité, avec l’émancipation féminine, est déjà une affaire très ancienne.
Juste avant de mourir, Eliza Orzeszkowa (1841-1910) avait reçu de Zamenhof la traduction en espéranto de son roman "Marta". Dans celui-ci, elle avait traité des conditions de vie d’une femme tombée dans la détresse après le décès de son mari. Ainsi, par le biais d’une écrivaine qui avait mis son talent au service de la compréhension des problèmes des femmes, des juifs et des serfs, pour faire ainsi progresser leurs droits, Zamenhof rendit un bel hommage à toutes les victimes de l’injustice. La traduction en espéranto du roman éveilla un vif intérêt en Suède où elle stimula le mouvement des femmes. Elle atteignit ensuite la Chine où parurent deux traductions en chinois, puis le Japon où, par son rôle éveilleur de consciences, il apporta un fort soutien à l’émancipation des femmes de ce pays.
Sous le titre "Portraits de femmes sans frontières", le site de SAT-Amikaro présente des femmes qui, depuis la mère, l’épouse et les filles du Dr Zamenhof, ont joué et continuent de jouer un rôle important dans l’histoire de l’espéranto. Un autre article bilingue apparaît sous le titre "Femmes sans frontières" / Virinoj sen landlimoj) sur : <www.esperanto-sat.info/article.php3...> .
A mentionner que SAT a édité deux livres qui méritent particulièrement d’être lus : "Vualo de l’silento" (Le voile du silence, Djura) et "Vivbruligita" (Brûlée vive, Souad), qui traitent plus précisément des conditions de vie des femmes dans des pays où a lieu une interprétation et un dévoiement sinistres de la religion islamique.
Un compte-rendu de l’année 2002 sur une autre Journée de la Femme à Hiroshima est paru en deux langues sur le site de SAT-Amikaro. Grâce à l’espéranto, les organisatrices avaient alors reçu 31 messages de 21 pays. En 2006, à la vitesse où se propage l’espéranto et Internet à travers le monde, il est très certainement possible de faire incomparablement mieux !