Tout le monde ne parle pas l’anglais

Publié le lundi 23 juillet 2007

Il s’est en effet étonné lorsqu’un interprète s’est mis à traduire ses commentaires en allemand pour la presse après un entretien avec la chancelière Angela Merkel : "Everybody speaks English, right ?" (Tout le monde parle l’anglais, n’est-ce pas ?). Angela Merkel a prié le président de patienter et d’attendre à côté d’elle que l’interprète ait accompli sa tâche.
En page 187 de son numéro de novembre-décembre 1983, “La Nordamerika Esperanto-Revuo” (la Revue Nord-Américaine d’Espéranto) avait publié six photos de l’ex-président Eisenhower, visiblement très agacé par des problèmes de microphone, et même son secrétaire d’État John Foster Dulles (première photo), présent à ses côtés, ne lui fut d’aucun secours.

Pour Bush, ce temps est révolu. Contrairement à son illustre prédécesseur, il peut se dispenser d’écouteurs lors des rencontres, sommets ou conférences où se décide le sort de tel ou tel peuple ou même de l’humanité tout entière. Les écouteurs, c’est pour les autres. L’effort cérébral, détourné de tâches profitables, utiles et créatives, c’est pour les autres. L’effort budgétaire pour l’enseignement de l’anglais, c’est pour les autres. L’effort pour pallier aux problèmes d’incompréhension, les désagréments, le stress, c’est encore et toujours pour les autres... Il est urgent de se pencher sur le problème du coût financier de l’enseignement et de l’usage de l’anglais dans tous les pays du monde, mais aussi du coût social et culturel. L’apparition du “Globish” est la démonstration flagrante de son inadéquation dans le rôle de langue internationale. Il importe de se souvenir et de rappeler qu’il est en premier lieu une langue nationale.