Le Village Global

Publié le dimanche 11 novembre 2001 par admin_sat , mis a jour le dimanche 8 août 2004

L’automne dernier, en raison du départ de mon enseignant iranien depuis la province de Kagawa (Japon) pour Taïwan, j’ai demandé à quelques dizaines d’espérantistes du monde entier de me trouver un remplaçant, et plus de soixante candidats se sont tout de suite rués sur la poste électronique.
Les conditions de travail comprennent 100 heures de cours d’anglais et autant d’espéranto par mois à la compagnie Swany, et l’enseignement de l’espéranto dans les clubs de Takamatsu et Tokushima en fin de semaine, et un certificat officiel est nécessaire pour les deux langues pour acquérir le visa d’entrée.
Il en est résulté que nous avons embauché un enseignant anglais, M. Newsun, qui est diplômé de l’université de Liverpool et qui a enseigné en Croatie, et les leçons particulières continuent chaque jour. Le second candidat était un opérateur PAO (publication assistée par ordinateur) qui travaille à l’Association Universelle d’Espéranto et qui est diplômé de l’université de Harvard. Le troisième était un enseignant de l’université de Krasnoïarsk, en Russie ; le quatrième un professeur hindou qui a rédigé un dictionnaire anglais-espéranto.
Dix candidats avaient un niveau très élevé et nous avons eu du mal à prendre une décision. Une Brésilienne s’est même proposée pour la moitié du salaire ; une enseignante, Graniza, d’une université de Lituanie, a supplié d’être absolument invitée parce qu’on ne reçoit que 50 dollars par mois dans son pays. Des candidatures ont été posées aussi par un jeune du Congo démocratique qui dirige 250 espérantistes, et un Rwandais qui étudie à Londres.
Nous avons été surpris que de nombreux Africains soient des natifs anglophones, parmi eux cinq jeunes Tanzaniens et aussi quelques uns du Ghana.
Un candidat turc était professeur d’anglais dans une usine d’automobiles Volvo ; un autre était un enseignant ouzbek d’anglais de l’université de Samarcande, en Ouzbékistan, et président du club local d’espéranto, un Chinois, une Bulgare, un Croate, un Italien, un Iranien, un Colombien... en tout, 22 pays.
Par un seul courrier électronique circulant vers quelques milliers d’hommes, j’ai trouvé de nombreuses personnes intelligentes dans l’Espérantie [= le pays de l’espéranto], et j’ai été ravi que l’on puisse communiquer librement au moyen d’une langue internationale. Avec admiration, j’ai fait l’expérience que l’humanité s’unifie comme un voisinage par l’instantanéité de l’Internet.