"Thérèse et Léon" ou Léon Blum et l’espéranto

Publié le mardi 20 février 2001 par admin_sat , mis a jour le mercredi 20 octobre 2004

La TV a redonné de l’actualité au combat de Léon Blum à travers Thérèse, celle qui fut sa compagne. Alors qu’il était président du Conseil des ministres, cet homme de culture plein de finesse intellectuelle, imprégné d’humanisme et d’une grande exigence de justice et de morale, se prononça en faveur de l’enseignement de l’espéranto : "Je voudrais que, dans tous les villages et dans toutes les villes, on enseigne l’espéranto, qui serait un facteur pour l’entente des peuples et le plus sûr moyen pour maintenir la paix universelle."

Son jeune ministre de l’éducation nationale, Jean Zay (31 ans), homme d’innovation, commença à concrétiser ce désir par une circulaire de 1938 qui ouvrit la possibilités de l’apprendre : "L’enseignement de l’espéranto peut être donné dans les établissements publics dans le cadre des activités socio-éducatives. Les élèves désireux de suivre des cours d’espéranto reçoivent cet enseignement à l’intérieur de l’établissement sous la conduite d’un maître bénévole spécialisé."

Léon Blum fut déporté à Buchenwald où il resta de 1943 à 1945. Jean Zay fut emprisonné sur ordre du gouvernement de Vichy puis enlevé et assassiné par des miliciens en 1944.