Stand Espéranto à la Fête du travaillleur lozérien

Publié le dimanche 10 octobre 2010 par Vito

La fête des Ayres

« La fête du Travailleur lozérien » a eu
lieu à Saint Hilaire de Lavit, en Cévennes, Lozère, du 20 au 22 août 2010.

Au programme : concours de pétanque,
débats politiques avec Francis Wurtz,
membre du Conseil national du PCF,
musique avec le groupe « Caroline Jazz
Band », théâtre avec David Villanova, bal
avec l’orchestre « Maxime Lewis » de la
région toulousaine, repas préparés sur
place avec les produits locaux et stands
 : stand du livre des Éditions Diderot avec
l’écrivain Gérard Le Puill, journaliste, de
la foire aux livres à 1 euro, du Vietnam,
de la Palestine, des objets artistiques...
et, pour la première fois, un stand de l’Espéranto tenu par des membres de l’association « ESPERANTO-info ».

La chaleur était au rendez-vous ; le parc
automobile débordait sur la route...
Le stand espéranto étant très particulier,
peu de curieux s’y sont arrêtés mais souvent nous avons parlé longuement avec
des personnes ayant entendu parler de
l’espéranto ou découvrant cette langue
internationale neutre et équitable. Quelques personnes ont laissé leur adresse
pour un au revoir.

Dans l’Huma-Dimanche vendu ce jour,
se trouvait justement un article de Francis Wurtz sur le problème des langues
dans l’Union européenne, lequel problème était bien vu mais la solution : que
chacun apprenne les langues les plus
importantes de l’Union européenne...
(et les autres ?) N’ayant pas trouvé l’occa-
sion de lui parler, j’ai envoyé une lettre à
l’Humanité-Dimanche.

L’ambiance a été tellement sympathique
que nous avons déjà retenu notre place
pour l’an prochain !

Francis Bernard

Ci-joint la lettre :

Bonjour,

Je n’ai pas voulu déranger Francis Wurtz qui se
trouvait, comme moi, à la fête des Travailleurs,
aux Ayres, Lozère, le dimanche 22 août. J’ai lu
en priorité son article paru dans l’Huma-Dimanche du 19 au 25 août 2010 car tenant un
stand « ESPERANTO » à cette fête, je voulais vite
savoir quelle solution il donne aux problèmes
des langues puisqu’il a écrit en titre, page 73 :

« Europe, la diversité des langues en danger ».

Il écrit : « Il est inacceptable d’exiger de qui que
ce soit de renoncer à s’exprimer dans sa langue pour participer à un appel d’offre ou à un
concours ».

Malheureusement, c’est ce qui s’est toujours
fait : une langue hégémonique passe toujours,
dans ces cas, avant les autres !

Et Francis Wurtz donne comme solution, celle-ci :

« Aujourd’hui, les bourses Erasmus ouvrent fort
heureusement des perspectives plus assurées
aux jeunes européens qui ont la chance d’en
bénéficier. » « Cela doit devenir un droit pour
tous et pour toutes ! »

Oui, mais la réalité est là : même dans le cadre
d’Erasmus où il y a plusieurs langues utilisées,
l’une d’entre elles est presque toujours l’anglais
 ! Et pour combattre la tendance hégémonique
d’une langue, il écrit : « ...tout effort de créativité
pour s’en émanciper mérite, à l’inverse, un sou-
tien absolu. »

Et bien, je lui demande « son soutien absolu »
pour promouvoir dans son prochain éditorial,
notre « effort de créativité » en présentant comme une solution à ces problèmes de langues, la
langue internationale espéranto n’appartenant
à aucune nation, neutre, donc équitable, ce qui
permettrait de préserver les langues maternelles menacées par la langue hégémonique.

Je suis étonné que Francis Wurtz ne parle pas
de cette solution puisque des espérantistes
tiennent, chaque année, un stand d’espéranto
à la fête de l’Huma, que Marie-Georges Buffet
a rappelé par lettres, en 2007, les deux propositions de loi des députés communistes en 1995
et 1997, en faveur de l’espéranto.

Bien fraternellement.

Francis Bernard
président de l’association nationale
ESPERANTO-info
48210 Mas Saint Chély