La nouvelle guerre contre l’intelligence, t3 par Charles Durand

Publié le samedi 21 août 2004 par admin_sat

Alors que dans des salons luxueux de Davos, lors d’un sommet de la Honte (un de plus), des forces obscures continueront la pression en faveur de la marchandisation de tout, y compris de l’information, de l’éducation, etc., et d’une guerre pour faire main basse sur les sources d’énergie (par exemple en Irak...) et pour améliorer les perspectives du commerce des armements, la parution du troisième tome de "La nouvelle guerre contre l’intelligence" est particulièrement bienvenue. Éditeur : François-Xavier de Guibert, janvier 2003, ISBN : 2-86839-800-6, 206 pages, disponible en librairies en ligne : www.chapitre.com, www.amazon.fr, www.alapage.com

Dans cet ouvrage, l’auteur — Charles Durand—, avec la participation de Claude Rifat, montre précisément l’action et la manière d’agir de ces forces qui, à l’opposé du discours officiel, mènent le monde vers une insécurité croissante et même vers l’abîme. Charles Durand avait déjà, auparavant, publié "La mise en place des monopoles du savoir" chez L’Harmattan. Ce nouveau livre concerne aussi ceux qui plaident et agissent en faveur de la Langue Internationale Espéranto comme moyen d’appliquer, sur le terrain de la communication linguistique — décisif pour tous les autres —, les principes de liberté et d’égalité en dignité et en droit définis dans l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Le second tome était déjà sous-titré "La manipulation mentale par la destruction des langues". Dans la présentation de ce nouveau volume, dont le texte apparaît sur <http://cled.free.fr/cl/lectures/documents/n-guerre-III.html>), on peut lire entre autres que : "Chez l’homme, les langages ont permis d’institutionnaliser les règles de la dominance."
Tout aussi bienvenu est ce livre que celui qui paraît justement en même temps — mais du côté anglophone — sous le titre "English-Only Europe ?" ( 2003. Londres : Routledge, ISBN 0-415-28807-X), du prof. Robert Phillipson, déjà auteur de "Linguistic Imperialism" (Oxford University Press). De même que Robert Phillipson, qui a reconnu en 1996 : "Le cynisme à propos de l’espéranto a fait partie de notre éducation", Charles Durand a maintenant, pour la même raison, un tout autre avis à propos de l’espéranto que celui qu’il avait auparavant.
Un monde dans lequel tout sera traité comme de la marchandise, y compris l’information et l’éducation, ne sera pas moins cynique et trompeur. Face à la dérive du "Bien", il est plus qu’urgent de se pencher sur ces questions.